Sensuelle et grave. La voix de Danielle Eog Makedah est à elle seule une croisière enivrante, complexe et tentante. Le projet artistique de cette chanteuse se présente sous l’appellation « Tobassi », traduit de l’argot camerounais comme un élixir d’amour.
Le mot-phare est lancé : l’amour. Le plus puissant des sentiments fait partie de la devise de l’artiste, qui l’incruste dans la première étape de son concept : l’album « Peace, Love and Light ».
Cet opus sorti en 2013 la place à la tête d’une scène, elle qui a longtemps brillé aux côtés des musiciens de renom. Travailler avec des artistes comme Manu Dibango, Papa Wemba, les Nubians, André Manga, Fredy Massamba, entre autres, a accru ce penchant touche-à-tout.
Comment rester de marbre face à autant de personnalités, de rythmes et de visions ? Danielle Eog embrasse alors divers courants : afrobeat, bossa nova, hip hop, makossa, rn’b et soul, même si elle avoue avoir un faible particulier pour le jazz. Bien que ce soit dans le rap, près de Krotal, Parol et Ayriq Akam, que sa fibre se tisse, Danielle Eog fait un choix : ce sera le jazz. Et qu’importe si certains trouvent ce style trop sophistiqué.
Pour elle, c’est l’occasion de le porter au cœur des cibles les plus réfractaires, faire adhérer le peuple au jazz selon Eog. Son premier album demeure tout chaud, mais l’artiste embrasse déjà de nombreux projets. Elle en parle avec CT, au cours d’un entretien donné en toute aise dans les locaux de l’Institut français du Cameroun à Yaoundé.