Tony Parker ne veut pas de Joel Embiid chez les Bleus!

Fin De Saison Pour Le Basketteur Camerounais Joël Embiid En équipe nationale, il faudrait jouer avec les joueurs du pays

Fri, 19 Jan 2018 Source: https://press-sport.com

Avez-vous suivi l’affaire Embiid ? Pour faire simple, ce joueur d’un talent immense, l’un des meilleurs pivots de la NBA, a été interrogé jeudi dernier par un journaliste sur la possibilité qu’il rejoigne un jour l’équipe de France. La star des Sixers est née et a grandi au Cameroun avant de partir aux Etats-Unis à l’âge de 16 ans. Pas de lien direct avec la France donc, mais à bientôt 24 ans, il n’a encore jamais joué en sélection et surtout il avait «déjà été approché par la Fédé (française, FFBB) il y a deux ans», a justifié depuis le journaliste de RMC Sport qui lui a posé la question. Effectivement, Embiid n’est pas tombé des nues. «On ne sait jamais», a-t-il répondu, évoquant une «bonne opportunité.»

Embiid, le fantasme de l’équipe de France

A ces propos détonnants ont répondu deux types de commentaires diamétralement opposés. D’un côté, le manager général du Team France qui, encore sur RMC, a confirmé les contacts passés, expliquant que cela n’était «pas allé plus loin» tout en laissant la porte ouverte. «Avec un joueur comme ça, c’est difficile de dire non (…) En février, j’irai à Philadelphie pour voir Timothé Luwawu, j’en profiterai pour lui parler directement», a déclaré Patrick Beesley.

Parker : «Je trouve que ça manque un peu d’authenticité »

De l’autre, une fin de non-recevoir de la part de Bleus comme Edwin Jackson et Evan Fournier. Ce dernier a twitté qu’il trouvait «dérangeant» de «jouer pour un pays avec lequel tu n’as pas d’attaches». Un sentiment partagé par Tony Parker, glorieux retraité international, mercredi à New York : «Je suis d’accord avec Evan et Edwin. Dans les fédérations, on travaille dur pour faire travailler les jeunes par exemple et je trouve que ça manque un peu d’authenticité quand tu fais des trucs comme ça. Je ne suis pas très fan de voir la Slovénie ou la Croatie avec des Américains. En équipe nationale, il faudrait jouer avec les joueurs du pays, qui ont grandi là-bas.»

Autre point d’accord entre Parker et Fournier, faire la cour à Embiid manquerait de «respect pour Rudy» Gobert, le pivot titulaire de l’équipe de France. «C’est juste une question de principe, insiste Tony Parker. Parce qu’après, Joel Embiid, c’est un bon gars, je n’ai entendu que des bons trucs sur lui. Et ce qu’il a accompli en peu de temps, c’est incroyable.» Néanmoins, « TP » n’est pas non plus dupe. La FFBB «part du principe que si tout le monde le fait (naturaliser des joueurs, Ndlr), autant le faire. Je comprends cette démarche», ajoute-t-il.

Lauvergne : «A partir du moment où des nations « trichent », pourquoi d’autres ne le feraient pas ?»

Un fatalisme que l’on retrouve aussi chez son coéquipier Joffrey Lauvergne. «A partir du moment où des nations « trichent » avec ça, pourquoi d’autres ne le feraient pas ?», s’interroge le remplaçant de Gobert en Bleu, qui rappelle l’exemple de l’Américain Andray Blatche, devenu philippin, tout en ayant le même problème de principe. «Est-ce que ça peut aider l’équipe de France ? Oui. Est-ce que c’est bien normal ? Non», résume-t-il. Une discussion à laquelle le président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat, voudrait mettre un coup d’arrêt. «Tout le monde aimerait avoir un joueur de 2,13 m qui marque 20 points par match. Mais je préfère avoir une équipe de garçons et de filles, qui ont envie d’être là, affirme-t-il au Monde. En parler aujourd’hui est un faux débat. »

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