La justice guinéenne a rendu son verdict ce mercredi, dans l’affaire du massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, après près de deux ans de procès.
C’est une affaire qui a tenu les guinéens en haleine pendant près de deux ans, qui vient de connaitre son dénouement. Il s’agit d’évènements sanglants qui ont conduit à l’assassinat de plus de 150 personnes selon des ONG de défense des droits de l’homme.
Au total, 12 personnes étaient poursuivies, dont Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, mais 8 seulement ont été condamnés à des peines allant de 10 à 20 ans de prison.
Dans les détails de la décision lue par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, Moussa Dadis Camara et Moussa Tiegboro Camara écopent de 20 ans d’emprisonnement. Marcel Guilavogui lui est condamné à 18 ans d’emprisonnement, Blaise Goumou a également écopé de 15 ans d’emprisonnement, 11 ans pour Mamadou Aliou Keita, 10 pour Aboubacar Diakité dit Toumba et Paul Mansa Guilavogui
En plus, les 8 condamnés doivent payer « un franc symbolique » pour chaque ONG constituée, un milliard cinq cent millions de francs guinéens (environ 105 millions de Francs CFA) par cas de viol, un milliard (70 millions de Francs CFA) pour chaque cas de mort et de disparu et Cinq cent millions dans la même devise pour chaque cas de pillage.
Ils débourseront aussi deux cent millions pour chaque cas de torture et de coups et blessures volontaires.
Quatre de leurs coaccusés ont été relaxés. Il s’agit de Cécé Raphaël Haba, Ibrahima Camara dit Kalonzo, Abdoulaye Chérif Diaby, Alpha Amadou Baldé. La justice a estimé qu’aucun fait pour lequel ils étaient poursuivis ne leur est imputable. Expliquant qu’aucun témoin n’a affirmé les avoir vu au stade lors des faits.
Moussa Dadis Camara et ses coaccusés étaient poursuivis depuis le 28 septembre 2022, pour ce massacre au stade de Conakry, lorsque les autorités ont réprimé dans le sang un rassemblement de l'opposition.
Des faits qualifiés par la justice, de « crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration, viols et responsabilité de supérieur hiérarchique »