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Ces 10 spécialités culinaires très populaires en Afrique Centrale

Ndole Aux Crevettes Ce qu'il faut savoir sur la labellisation de l'attiéké de Côte d’Ivoire

Sat, 8 Feb 2025 Source: BBC

Des ragoûts copieux aux soupes savoureuses en passant par les recettes à base de féculents et de riz, les plats de l'Afrique centrale ont quelque chose à offrir à tous les amateurs de gastronomie.

La cuisine d'Afrique centrale est un savant dosage de saveurs et d'ingrédients mêlant légumes, céréales, viandes, épices, herbes et diverses techniques de cuisson pour créer une expérience culinaire unique.

Embarquez pour une expédition gastronomique au cœur de l'Afrique, pour aller à la découverte de 10 spécialités parmi les plus populaires de la région.

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Le Ndolè

Lorsque l'on demande aux touristes ou aux visiteurs de passage ce qu'ils ont le plus aimé sur le plan culinaire de leur séjour au Cameroun, le ndolé vient de manière quasi automatique.

Plat traditionnel des habitants de la région du Littoral du Cameroun, le ndolè est à base de feuilles amères, de viande ou de poisson, et de pâte d'arachide.

Il est cuit dans une sauce crémeuse à base d'arachides, agrémenté de crevettes et d'oignons, puis servi avec une variété d'accompagnements.

Spécialité d'une seule tribu et d'une seule région au départ, le Ndolè a dépassé les frontières nationales et s'est imposé dans l'espace international comme l'un des délices culinaires du Cameroun.

C'est un plat copieux, réputé pour sa richesse en goût et en nutriments, en protéines et en vitamines notamment.

Il est traditionnellement consommé au déjeuner, avec des bananes plantains, du bobolo ou du miondo (du manioc broyé fermenté et enveloppé dans des feuilles).

Le Tagalia ou Tagalié

C'est le plat de base des Tchadiens, apprécié autant par les jeunes que les moins jeunes.

La sauce Tagalia est préparée avec de la viande hachée, communément appelée charmoute, et des tomates, du sel, de l'oignon et de l'huile. Le charmout est de la viande séchée utilisée dans la cuisine tchadienne pour la préparation d'une sauce.

Elle se mange avec de la galette (kissar) , du pain ou encore la "boule" aliment de base de la cuisine tchadienne, préparée avec de la farine de blé, de maïs de mil, de sorgho ou de riz.

C'est un plat polyvalent couramment consommé comme plat principal et accompagné de diverses sauces ou viandes. Souvent, elle sert de repas commun partagé, symbolisant l'unité et l'hospitalité entre les Tchadiens.

Selon les préférences personnelles, la boule peut être servie molle ou ferme et est généralement accompagnée d'une sauce savoureuse appelée « moulah », à base de gombo, de tomates et parfois de poisson ou de viande.

Si vous etes au Tchad, vous remarquerez également que les repas sont souvent consommés avec du thé, une boisson très appréciée dans le Sahel.

Le Poulet DG

Le poulet DG est un mets traditionnel de la cuisine camerounaise. C'est un ragoût de poulet frit servi avec un cocktail de frites de plantains, de légumes et de divers épices et herbes.

Le poulet « directeur général » est un plat camerounais né dans les années 80. À cette époque, il était surtout servi aux personnes de la haute société en guise de reconnaissance et de respect.

Avec le temps, cette spécialité s'est démocratisée jusqu'à s'imposer comme une recette incontournable de la street food au Cameroun, au même titre que le poisson braisé.

Ce mélange de poulet assaisonné et de plantain mûr frit avec une sauce tomate savoureuse crée un gombo coloré au goût absolument délicieux. C'est l'un des meilleurs plats pour commencer si vous débutez dans la cuisine camerounaise, car il est facile à préparer et il est facile de trouver les ingrédients sur tous les marchés.

Le poulet nyembwe

Le Nyembwe dans la cuisine gabonaise est une sauce composée à base de purée de noix de palme ; elle se marie parfaitement avec toutes les viandes y compris les volailles. L'origine de ce mets est de l'ethnie Myènè où nyewbé dont le nom signifie huile de palme.

Le Poulet Nyembwe est composé de poulet épicé cuit dans une sauce dite "nyembwe". Cette sauce est composée de fruits rouges mûrs qui entourent les graines des palmiers à huile africains. Ce plat se marie mieux avec du fufu ou du riz.

Généralement, le poulet utilisé dans cette recette a tendance à être fumé au préalable. La recette a tendance à être considérée comme plutôt simple puisque les seuls légumes ajoutés pour rehausser la saveur sont les oignons et l'ail.

Cette recette se retrouve dans plusieurs pays africains, avec des variations minimes entre eux. La principale différence est généralement le nom et l'ajout d'un ingrédient.

En République démocratique du Congo, le poulet nyembwe est appelé poulet moambe. Il est également connu sous ce nom en République centrafricaine.

En Angola, par contre, on l'appelle moamba de galinha.

Le saka saka ou Pondu

Le saka saka est un plat traditionnel d'Afrique centrale, particulièrement populaire en République du Congo, en République démocratique du Congo (RDC) et au Gabon.

Le terme « saka saka » fait référence aux feuilles de manioc pilées, qui sont l'ingrédient principal du plat.

Le pondu et le saka saka sont deux noms utilisés pour désigner le même plat. Le pondu serait le nom français et le saka saka le nom en Lingala.

Il s'agit d'un ragoût copieux à base de feuilles de manioc, d'huile de palme et de poisson ou de viande, assaisonné d'ail, d'oignons et de piments. Souvent, du beurre de cacahuète est ajouté pour plus de richesse, créant ainsi un repas complet et profondément satisfaisant.

Le processus de préparation du Saka-Saka est un travail de longue haleine, fait avec amour et délicatesse car les feuilles de manioc doivent être pilées ou réduites en pâte avant la cuisson.

Ce plat est traditionnellement servi avec du fufu ou du chikwangue (pain de manioc cuit à la vapeur) et constitue un glorieux exemple de nourriture réconfortante africaine qui remplit véritablement l'âme et le ventre.

Le saka saka, dont il existe plusieurs versions en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, est souvent servi avec du poisson, du riz ou de la banane plantain.

Le Liboké ou "Maboké"

Un Liboké, au pluriel maboke, est une recette traditionnelle d'Afrique centrale.

C'est un plat et un mode de préparation de la nourriture typique du bassin du Fleuve du Congo notamment en République démocratique du Congo et en République du Congo.

Il s'agit d'une préparation mise en papillote faite de feuilles de bananier, et mise à la cuisson soit en un four, soit directement sur une grille mise au-dessus d'un foyer. La préparation la plus populaire est le Liboke de poisson mis en cuisson avec des oignons.

Liboké signifie "paquet" ou "poche" en lingala.

Le poisson est essentiel pour l'organisme car étant une bonne source de protéines, de vitamines et minéraux et d'oméga 3.

Le liboké aux plantains bouillis est une recette où le poisson est cuit à la vapeur dans des feuilles de bananier, ce qui préserve sa tendreté et concentre les arômes.

Il est assaisonné avec de l'ail, du gingembre, des tomates, du piment, avant une cuisson en papillote, créant un plat parfumé et savoureux.

Le Chikwangue ou kwanga

Le Chikwangue également connu sous le nom de kwanga, un type de pain de manioc cuit à la vapeur, est une source de glucides très appréciée en RDC.

C'est un pain traditionnel composé de galettes de farine de manioc enveloppées dans des feuilles de bananier séchées et cuites à la vapeur, puis cuites jusqu'à devenir ferme et moelleuse.

Cet aliment de base est la réponse congolaise au pain et est servi en accompagnement dans les soupes et les sauces.

Consommé à tout moment de la journée, le Chikwangue est un aliment polyvalent qui convient aussi bien au petit-déjeuner qu'au dîner.

Sa saveur douce et sa texture dense en font un ajout satisfaisant à n'importe quel repas. Il est très populaire dans la plupart des pays d'Afrique Centrale.

Le Ngoundja (feuille de manioc)

Le ngoundja est un plat à base de riz et de boule de manioc. Il s'agit d'une sauce épaisse réalisée à partir de feuilles de manioc concassées, de gombo, de tomate et de pâte d'arachide.

Il se déguste généralement en association avec le gozo, une boule de manioc, des bananes plantains et du poulet.

Il est très apprécié par la majorité des centrafricains qui en consomment une à deux fois par semaine.

Le manioc constitue l'aliment de base des centrafricains. D'autres tubercules, tels que la patate douce, le taro ou l'igname, divers légumes secs, et la banane plantain se consomment également en grande quantité.

Le Kanda

Le Kanda est une spécialité de la République Centrafricaine.

C'est un plat préparé à partir de viande de bœuf hachée transformée en boulettes de viande et assaisonnée. Elles sont ensuite cuites dans une sauce au beurre de cacahuète rendue épaisse par l'utilisation de gombo (également connu sous le nom de « ti nyma »).

Le kanda se traduit simplement par boulette de viande qui, lorsqu'elle est préparée seule, utilise des graines de citrouille et est servie dans une sauce tomate. Cependant, lorsque le kanda est utilisé dans le kanda ti nyma, les graines de citrouille ne sont pas incluses.

Ce plat est généralement accompagné de riz ou de fufu, qui permet d'absorber la sauce au beurre de cacahuète.

Le Beignet-haricot-bouillie (BHB)

Les beignets aux haricots sont bien plus qu'un simple plat. C'est une véritable institution culinaire, ancrée dans les habitudes alimentaires camerounaises.

Les beignets sont préparés à partir d'un mélange de farine (blé, manioc ou maïs), de sel, de sucre, de levure boulangère et d'eau. Ils sont accompagnés de haricots blancs ou noirs, assaisonnés d'épices et d'herbes, et frits dans de l'huile de palme rouge ou raffinée. Ce plat est souvent servi avec une bouillie de maïs.

En général, les beignets sont servis le matin au petit-déjeuner, mais au Cameroun, les beignets à la bouillie de haricots sont un plat, ils peuvent être servis aussi bien au petit-déjeuner qu'au déjeuner ou même au dîner.

C'est l'un des plats préférés des Camerounais. Il se vend dans toutes les rues, dans presque tous les quartiers du Cameroun.

Jadis considéré comme une nourriture bas de gamme, le beignet haricot est devenu une emblème dans la gastronomie camerounaise, au point que certains entrepreneurs culinaires et des restaurateurs en ont fait leur spécialité.

Le succès des cuisines africaines en France

La cuisine en Afrique centrale se caractérise par l'utilisation d'ingrédients d'origine locale, notamment une grande variété de viandes, de poissons et de légumes, ce qui permet de préparer des repas copieux et satisfaisants.

La cuisine intègre également un mélange d'épices et d'assaisonnements aromatiques, ce qui donne des plats robustes et savoureux, véritables reflets de la culture dynamique de la région.

Qu'elle soit dégustée à la maison, dans les restaurants huppés, dans les maquis populaires ou sur les marchés locaux, la cuisine de l'Afrique centrale offre une expérience culinaire authentique et immersive qui met en valeur les saveurs et les traditions de la région.

Cette immersion culinaire offre un aperçu de la culture et de l'héritage vibrants de l'Afrique centrale, pour ceux qui sont désireux d'explorer des saveurs nouvelles et excitantes.

De façon générale, la cuisine africaine est une mosaïque de cultures et de saveurs, un tissu riche en couleurs et en histoires. Dans les cultures africaines, l'alimentation est tout d'abord un héritage, une tradition, une identité.

Les repas sont l'occasion de se réunir, d'échanger des nouvelles, de renforcer les liens familiaux et de partager des moments de convivialité.

La gastronomie africaine, avec ses diversités régionales, est un riche mélange de traditions, d'ingrédients et de techniques de cuisson traditionnelles.

Source: BBC