Le roi du Maroc Mohammed VI a appelé le peuple marocain à ne pas pratiquer le rituel de l'abattage pendant l'Aïd al-Adha cette année en raison des "défis existants", selon un communiqué publié par l'Agence de presse marocaine.
Dans un message au peuple, diffusé par le ministre marocain des dotations et des affaires islamiques Ahmed Tawfiq, le roi a souligné qu'il est soucieux de fournir au peuple tout ce dont il a besoin pour accomplir ses devoirs religieux et ses sunnahs, y compris l'Aïd al-Adha, mais "notre souci de vous permettre d'accomplir ce rituel religieux dans les meilleures conditions s'accompagne du devoir de prendre en compte les défis climatiques et économiques auxquels notre pays est confronté et qui ont conduit à une baisse significative du nombre de têtes de bétail".
Le roi a ajouté dans sa déclaration : "Compte tenu du fait que l'Aïd al-Adha est une Sunnah confirmée lorsque c'est possible, le fait de l'accomplir dans ces circonstances difficiles causera un réel préjudice à de larges segments de notre peuple, en particulier ceux dont les revenus sont limités."
Il a conclu en disant : "Nous appelons nos concitoyens à ne pas accomplir le rituel du sacrifice de l'Aïd al-Adha cette année."
"Si Dieu le veut, nous égorgerons le sacrifice au nom de notre peuple."
Il y a quelques semaines, un groupe de citoyens a fait entendre sa voix pour demander l'annulation du sacrifice de l'Aïd al-Adha en raison de la sécheresse persistante, qui contribue directement aux prix élevés des sacrifices et affecte leur capacité à les acheter compte tenu des prix exorbitants.
Le ministre marocain de l'agriculture, Ahmed Bouari, a déclaré début février que les troupeaux de bovins et d'ovins au Maroc avaient diminué de 38 % par rapport au dernier recensement effectué il y a neuf ans, en raison des sécheresses successives.
Six années de sécheresse continue ont vidé les réservoirs des barrages marocains, provoqué d'énormes pertes d'emplois dans le secteur agricole et incité le pays à accélérer ses projets de dessalement de l'eau.
Le Maroc a augmenté les droits de douane et la taxe sur la valeur ajoutée sur les bovins, les ovins et les chameaux dans le budget 2025, ainsi que les taxes sur la viande rouge afin de maintenir la stabilité des prix sur le marché local.
Al-Bouari a indiqué que le Maroc a importé 124 000 têtes d'ovins, 21 000 têtes de bovins et 704 tonnes de viande rouge cette année.
La mise en œuvre de cet appel portera un coup sévère aux intermédiaires et aux commerçants "shanaga" qui exploitent les citoyens, selon l'avis des Marocains.
Un citoyen marocain a considéré cet appel comme une protection pour le bétail du pays, et a écrit sur la plateforme X : "L'abattage du sacrifice de l'Aïd al-Adha a été annulé cette année au Maroc, afin de préserver le bétail qui souffre d'une pénurie importante."
Un autre utilisateur a estimé que l'appel du roi du Maroc protégerait la population de l'exploitation par les commerçants et les courtiers, qui augmenteraient les prix.
Il a écrit sur la plateforme X : "Une décision royale judicieuse puisque le Maroc a été exposé à une sécheresse sans précédent. De cette manière, le peuple marocain évitera l'avidité des shenaga ou des courtiers."
Un autre utilisateur a ajouté que les prix cette année auraient augmenté de manière significative, "atteignant 4 000 dirhams pour un sacrifice", et que cet appel conduirait à "stabiliser les prix du bétail et de la viande au Maroc".
Il convient de noter que le rituel de l'abattage lors de l'Aïd al-Adha est considéré comme nécessaire et sacré pour les Marocains, qui tiennent à l'appliquer à tous les niveaux sociaux, car ils considèrent qu'il s'agit d'une pratique essentielle pour célébrer cette occasion.
Cet article a été rédigé et relu par nos journalistes, avec l'aide de l'IA pour la traduction, dans le cadre d'un projet pilote.