Le président sud-africain semble donc confronté à un choix difficile
Les relations diplomatiques déjà tendues entre l'Afrique du Sud et le Rwanda se sont aggravées après que le président Cyril Ramaphosa a accusé le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, d'avoir tué des soldats de la paix sud-africains dans l'est de la République démocratique du Congo.
Alors que les rebelles ont pris le dessus sur le champ de bataille en s'emparant de la majeure partie de Goma, la plus grande ville de l'est du pays, l'Afrique du Sud a tiré une salve diplomatique, avertissant que toute nouvelle attaque contre ses troupes serait considérée comme une « déclaration de guerre ».
Le président du Rwanda, Paul Kagame, a répliqué en accusant l'Afrique du Sud de faire partie d'une « force belligérante » impliquée dans des « opérations de combat offensives » visant à aider le gouvernement congolais à « lutter contre son propre peuple ».
Au total, 13 soldats sud-africains ont été tués dans les combats depuis la semaine dernière, alors que les rebelles progressaient de manière fulgurante vers Goma, un important centre commercial situé à la frontière avec le Rwanda.
L'année dernière, sept autres Sud-Africains ont été tués dans l'est de la République démocratique du Congo, ce qui en fait l'une des tragédies liées au combat les plus meurtrières qu'ait connues le pays ces derniers temps.
L'Afrique du Sud et le Rwanda entretiennent depuis longtemps des relations difficiles.
En 2014, l'Afrique du Sud a expulsé trois diplomates rwandais après une attaque au domicile d'un dissident rwandais en exil à Johannesburg.
Le gouvernement de Kagame a répondu en expulsant six envoyés sud-africains.
Les tensions semblent s'être apaisées après la visite de M. Ramaphosa au Rwanda l'année dernière pour les commémorations du 30e anniversaire du génocide au cours duquel environ 800 000 personnes ont été tuées.