Si Francis Nganou était resté au Cameroun, voici comment il allait finir

S'il y a une chose qui marche très bien au Cameroun c'est la non valorisation des talents, l'art de les tu.er à petit feu ou de les faire fuir pour aller se chercher ailleurs. En français facile, le Cameroun c'est le cimetière des talents.

Georges Bertrand Bekono est ancien champion du Cameroun et champion d'Afrique de boxe dans la catégorie des poids plumes. Malgré son talent et sa prouesse, il n'était pas reconnu à sa juste valeur.

Il vivait dans une indigence mortifère. Vous vous rendez compte que quelqu'un sorte champion de boxe au Cameroun on lui remet 50 000 Fcfa ? Georges Bekono était obligé d'abandonner la boxe pour se reconvertir dans le petit commerce des fruits au marché du Mfoundi à Yaoundé, au bord de la rue pour subvenir à ses besoins. Il vivait dans une précarité infernale.

Ce jeudi 19 octobre 2023, il a été victime d'un malaise en plein marché du Mfoundi où il se battait pour trouver de quoi mettre sous la dent. Quelques minutes après il s'est écroulé sur le macadam devant une population médusée et a rendu l'âme . Avec ce qu'il a fait pour son pays dans son domaine, ni la fédération camerounais de boxe, ni le ministère des sports, personne n'a jugé nécessaire de l'intégrer quelque part au point de le laisser vivre et mourir dans la misère.

Avec le traitement réservé aux sportifs et autres talents de ce pays, comment ne vont-ils pas fuir ou signer une autre nationalité? Nul doute que si les Francis Nganou, Eto'o Fils, Richard Bona etc restaient au Cameroun, ce qu'ils sont aujourd'hui certainement soit vigile, soit mototaximan ou acheteur de soya à la Fecafoot comme on avait réduit feu Tataw Stephen.

Ils sont obligés d'aller sous d'autres cieux travailler dans de meilleures conditions pour assurer leurs retraites.

Quand certains prendront d'autres nationalités on doit se plaindre. Voilà le pays qui se vide tous les jours à cause de la mal gouvernance.