La Commission nationale anti-corruption (Conac) a dressé son rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2023. Les chiffres sont alarmants.
Durant l’année susmentionnée, l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) a estimé que les flux financiers suspects étaient d’un montant de 1 665,4 milliards de francs CFA.
Cette somme est en évolution de +180 % en glissement annuel. C’est inquiétant selon les observateurs et spécialistes de l’économie.
La Conac souligne que « les cas de fraudes sont les plus importants en nombre de dossiers transmis. Ils représentent plus de la moitié des transmissions en 2023. Les activités détectées comprennent la fraude fiscale (60 % des cas), la fraude douanière (40 %), la fraude sur les transactions foncières (7 %), la fraude à la carte bancaire (5 %) ».
En effet, apprend-on de l’enquêteur, les modes opératoires les plus fréquents concernent le transfert illicite de fonds à l’étranger par l’utilisation abusive de cartes bancaires, la dissimulation des chiffres d’affaires des entreprises dans les comptes bancaires des tiers et l’exercice illégal de l’activité commerciale par certains opérateurs économiques.