Les manquements observés ont amené les acteurs concernés au ministère de l’Emploi et de la formation à se remettre en question. Chaque année, l’Etat perd des milliards de FCFA à cause des pratiques illicites de ses agents véreux. En effet, comme le relevait le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), le docteur Dieudonné Massi Gams, lors de la publication du rapport 2015 de la Conac, cette institution a été davantage sollicitée en 2015 pour l’accompagnement, les investigations ou les secours rapides en cas de flagrant délit.
Ce 8 février 2017, le Conseil national de la route (Conaroute) était réuni en sa 21ème session, sous la présidence du Premier ministre, Philémon Yang. Au menu des travaux, il y avait en bonne place la question des accidents de la route et des victimes. Occasion de rappeler qu’en 2014, le pays a enregistré 3 088 accidents de la circulation, pour 1 102 morts.
Les années 2015 et 2016 n’ont guère montré que le pays est sur la bonne voie pour réduire le nombre de morts sur les routes. Le Conaroute réfléchit sur les solutions au problème. Au sortir des travaux, le ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o, a adressé ce message à l’endroit des centres de visite technique : « si leurs promoteurs font preuve d’amateurisme ; la conséquence est claire : nous allons mettre en circulation des véhicules dont l’état technique est dangereux, qui sont impropres à la circulation ».
Selon lui d’ailleurs, il y a des mesures à prendre pour le rajeunissement du parc automobile national. La loi des Finances 2017 devrait favoriser l’atteinte de cet objectif, notamment par les taxes à l’importation des voitures d’occasion. Le ministre des Transports insiste aussi sur l’état physique et la formation des chauffeurs. Les auto-écoles sont alors interpelées.
Mais il y a un travail à faire sur le comportement des usagers de la route en général, selon le secrétaire permanent du Conaroute, Issofa Mounbain Matapit. Ce dernier a raison, répond El Hadj Oumarou, transporteur. « Plus de 80% des cas d’accidents sont dû à l’inattention et à la distraction des chauffeurs. Donc, ce sont des causes humaines. Nous allons faire des efforts pour changer de comportement » ; a-til expliqué. Curieusement, rien n’a été dit sur le mauvais état des routes au Cameroun.