Avec 531,433 milliards Fcfa, le secteur de l’enseignement représente 12,5% du budget total.
Lorsque que le tout nouveau ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Massena Ngallè Bibehè passe devant les membres de l’Assemblée nationale pour défendre son budget pour l’année prochaine, il fixe comme l’une des priorités : la formation.
Il est à la tête du plus important ministère en charge de la formation de la jeunesse camerounaise depuis le remaniement du 2 octobre dernier. Le Minesec constitue la deuxième enveloppe budgétaire – 246,068 milliards Fcfa – après le ministère des Travaux publics.
Même s’il faut relever que cette enveloppe a maigri de moins de 5 milliards Fcfa comparé à l’année précédente.
Mais, les défis restent aussi importants en termes d’infrastructures ou d’encadrement du fer de lance de la nation. Dans la ville de Yaoundé, par exemple, plusieurs lycées n’ont pas encore rejoint leurs sites définitifs.
Le lycée technique de Nsam réside encore dans les locaux étroits de l’Ipar au quartier Nlongkak, à plus
de 5 kilomètres du quartier auquel est destiné cet établissement public. Ces problèmes sont quasiment les mêmes à l’Education de Base (Minedub), qui décroche une enveloppe de 206 milliards Fcfa.
Le Minedub a tout à construire dans un pays où les enfants suivent encore les cours sous les arbres, assis sur des morceaux de bois. En mars dernier, la ministre Youssouf Hadidja Alim a réceptionné de la part du programme Contrat désendettement développement (C2d) 49 salles de classe neuves d’une capacité de 50 élèves par classe, 20 autres réhabilitées, cinq blocs de direction et sept blocs de latrines, au bénéfice des enfants de Tibati, dans la région de l’Adamaoua.
D’autres ministères en charge de la formation des jeunes semblent bien moins lotis, en ce qui concerne leur enveloppe. Le ministère de l’Enseignement supérieur s’en tire avec 47,644 milliards Fcfa dont 34,304 milliards Fcfa pour le fonctionnement et 13,340 milliards Fcfa pour l’investissement.
Quant à la Recherche scientifique et Innovation, dont le budget a été défendu par Jacques Fame Ndongo de l’Enseignement supérieur, en l’absence de la ministre concernée, Madeleine Tchuinte, elle se contentera de 12,837 milliards Fcfa pour 2016.
Le ministère en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle, visiblement discret, devra justifier à la fin de l’année 2016 les 18,724 milliards Fcfa à lui attribués, dont 5,890 seront affectés au fonctionnement et 12,834 à l’investissement.