Ce financement du Fonds mondial pour l’environnement rentre dans le cadre d’un projet y relatif lancé par la FAO et le MINFOF récemment à Yaoundé.
Les forêts camerounaises subissent une forte pression de l’action humaine qui entraîne une perte croissante de la biodiversité et du carbone.
Selon des statistiques de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le taux de déforestation enregistré dans le pays entre 1990 et 2010 est estimé à 220 000 ha par an.
Un phénomène auquel le Cameroun a voulu parer en approuvant en 1994, la loi forestière qui promeut la décentralisation de la gestion forestière.
Dans la même lancée, il a sollicité l’appui du Fonds mondial pour l’environnement (FME) pour la mise en œuvre du projet : « Gestion durable des forêts sous l’autorité des Communes camerounaises ».Le projet a été officiellement lancé récemment à Yaoundé, au cours d’un atelier organisé par la FAO.
Au rang des officiels, le secrétaire d’Etat auprès du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), Koulsoumi Alhaji Boukar etle représentant de la FAO au Cameroun, Maï Moussa Abari.
La « gestion durable des forêts sous l’autorité des communes camerounaises », vise, d’après Maï Moussa Abari, à améliorer les conditions de subsistance des communautés.
D’un point de vue environnemental, elle a pour objectif de réduire la déforestation et la dégradation des forêts communales, afin d’améliorer la conservation de la biodiversité et accroître les stocks de carbone.
Reparti entre 17 forêts communales dans les régions du Centre, du Sud, de l’Est et du Littoral pour une durée de quatre ans, ce financement est estimé à 12 milliards.
Le projet est structuré en quatre composantes techniques à savoir : la mise en place des forêts communales, le renforcement de capacités pour la gestion du carbone, la restauration des écosystèmes et l’amélioration du stock de carbone.
L’évènement marquait ainsi le début officiel de la mise en œuvre du projet.
Occasion pour la FAO en partenariat avec le MINFOF d’informer les parties prenantes (maires, exploitants forestiers et organisations de la société civile) sur les modalités de sa mise en œuvre.
Au terme de l’atelier, la FAO espère contribuer à une meilleure compréhension du projet par les participants et procéder à une élaboration concertée de son calendrier.