Le ministère des Finances prépare actuellement treize entreprises publiques à lever des capitaux sur le marché financier à travers un séminaire dont le but est de « sensibiliser les parties prenantes au lien étroit réunissant la gouvernance et la performance économique, comme pré-requis de l’accès aux financements non souverains ».
Les treize sociétés d’Etat inclus, entre autres, la Sonara, Scdp, Camwater, Port autonome de Douala, Camair-Co, les Aéroports du Cameroun, la Société immobilière du Cameroun, Maetur, Crédit foncier du Cameroun, Camtel, la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) et le Fonds spécial d'équipement et d'intervention intercommunale (Feicom).
Et c’est le cabinet français en conseil UP2US consulting qui organise les travaux qui s’achèvent ce jour à Yaoundé. Il revient aussi aux sociétés d’Etat de se fixer des objectifs à atteindre, des plans d’action et des indicateurs de mesure de performances (contrats), d’assurer la viabilisation financière via l’adoption de business plans et l’identification des risques potentiels.
Selon le diagnostic du cabinet UP2US, la première difficulté tient au fait que les entreprises publiques au Cameroun peuvent souffrir au moins autant d’ingérences politiques directes indues que de la passivité totale ou de la distance de l’Etat actionnaire. Entre l’usager et la direction de l’entreprise peut s’interposer un mille-feuille d’intermédiaires (les élus, via le parlement, le gouvernement et la bureaucratie politique). Des faiblesses qu’il faut corriger si ces entreprises veulent lever des fonds sur le marché financier sans toujours recourir à l'Etat comme moyen de garantie.