Travaux de construction de salles de classe, de centres de santé ou d’autres édifices publics. Chantiers de construction, d’aménagement ou de réhabilitation de routes rurales. Contrats de fourniture de consommables, d’engins roulants ou de divers autres équipements.
Au total, 146 marchés publics passés entre 2013 et 2014 sur l’ensemble du territoire national, mais qui ne sont toujours pas livrés et risquent ne plus jamais l’être. « Des manquements graves », selon Abba Sadou, ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics (Minmap).
« En vue d’un assainissement durable et productif de ce secteur dont la contribution à la croissance n’est plus à démonter », le Minmap vient de publier la liste des 146 entreprises titulaires des marchés publics suscités, indiquant que « des mesures sont envisagées, tendant à exclure ces entreprises défaillantes de la commande publique pour une période de deux ans ».
Selon les termes de son communiqué, le ministre Abba Sadou reproche à ces entreprises « des taux de consommation des délais se situant parfois au-delà de 500% ; des projets complètement à l’arrêt ; des chantiers purement abandonnés et des marchés n’ayant jamais connu un commencement d’exécution ». Aussi, le Minmap leur donne-t-il jusqu’au 20 octobre prochain pour se justifier sur ces manquements, faute de quoi il fera appliquer les sanctions de deux ans d’exclusion.
A l’heure actuelle, plusieurs « droits de réponses » ont déjà été reçus au niveau de la direction générale des marchés des infrastructures. Selon le DG, Bruno Ndongo Zinga, « certains parlent de crédits non disponibles, d’autres de sites de construction non libérés et donc indisponibles.
Bref, les mises en cause indexent les mauvaises études de faisabilité et donc, l’immaturité des projets en question ». Toutes ces requêtes seront traitées au cas par cas et les responsabilités devraient être engagées par la suite.