La moto est le principal moyen de transport urbain dans la Région de l’Adamaoua. Dans son chef-lieu, Ngaoundéré, plusieurs engins à deux roues circulent tous les jours pour assurer le transport des personnes et des biens, d’un coin à l’autre de la ville.
On apprend ainsi dans L’Œil du Sahel paru le 19 décembre 2016 qu’ils sont environ 16 000, parmi lesquels des mineurs. «Leur âge, selon l’expression de leurs visages, oscille entre 14, 15 et 16 ans. Un âge qui contraste avec l’inconscience et le courage dont ils font preuve, en arpentant cette route jonchée de nids de poule», rapporte le journal.
Selon notre confrère, les chiffres officieux parlent de plus de 7000 jeunes de moins de 18 ans (l’âge requis pour exercer comme motocycliste au Cameroun) qui exercent cette activité dans l’Adamaoua. Dans la seule ville de Ngaoundéré, ils sont plus de 4000 jeunes à exercer comme mototaximen.
Ces derniers profitent d’un secteur où l’anarchie s’est érigée en règle. Pourtant dans son discours à la jeunesse en 2013, Paul Biya demandait à son administration d’encadrer ce secteur, tout en encourageant les jeunes à s’y investir.
Suite à ce discours, fait remarquer le bihebdomadaire, «le 30 juillet 2013, Philemon Yang, le Premier Ministre, a signé un décret fixant les conditions et les modalités d’exploitation de motocyclistes à titre onéreux. Ce décret de 2013, constitué de 15 articles, a complété et modifié les dispositions du décret du 31 décembre 2008, fixant également les conditions d’exploitation des motocycles à titre onéreux».
Mais cette réglementation peine à être appliqué. D’où le melting-pot observé en ce moment. Tout ceci avec son lot d’accident et d’actes criminels. À en croire Souley Kami, secrétaire général du Syndicat National des Mototaxis du Cameroun (SNMTAC), en une semaine, il peut avoir 20 accidents de motos. «En plus de la consommation du tramol, l’incivisme, la méconnaissance du Code de la route sont également à l’origine des accidents», ajoute le journal.