Les entreprises agro-industrielles produisant les huiles végétales et du savon au Cameroun ont entrepris d’importer 16 000 tonnes d’huile de palme, afin de résorber le déficit de production de cette matière première dans le pays, a-t-on appris au cours d’une récente conférence de presse de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc).
Selon Jacquis Kemleu Tchabgou, le secrétaire général de l’Asroc, 9000 tonnes d’huile de palme et autres produits dérivés importées ont été débarquées au port de Douala au premier semestre 2016, tandis que 7000 tonnes supplémentaires «sont actuellement dans des bateaux», à destination du Cameroun.
Ces importations sont exonérées de la TVA et bénéficient d’un droit de douane préférentiel de 5%, différent de la valeur de référence de 1500 FCfa le litre règlementairement applicable, précise un texte signé le 28 décembre 2015 par le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey.
Par cette décision, le gouvernement autorisait, à la requête du Comité de régulation de la filière des oléagineux, des importations globales de 60 000 tonnes d’huile de palme et produits dérivés sur le marché camerounais tout au long de l’année 2016.
Pour rappel, malgré l’existence d’agro-industries qui assurent 60% de la production nationale d’huile de palme, contre 40% pour les plantations villageoises dont les rendements montent en puissance au fil des années, le Cameroun accuse annuellement un déficit «structurel» de 130 000 tonnes, selon les statistiques officielles.