2016 est déclaré «année du lait» par le ministère camerounais de l’Elevage et des Pêches
Tout mettre en œuvre pour relancer la production laitière au Cameroun et ainsi réduire le déficit de production actuel, puis catalyser la réduction des importations de ce produit qui coûtent au pays plusieurs milliards de francs Cfa chaque année. C’est la principale ambition que s’assigne le ministère camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) au cours de l’année 2016, a annoncé le Ministre Taïga le 22 janvier 2016 à Yaoundé.
En effet, selon les statistiques récentes, le Cameroun accuse un déficit de production de plus de 170 000 tonnes par an, puisque la production nationale culmine à environ 125 000 tonnes seulement, pour une demande estimée à 297 000 tonnes. Et pour cause, expliquent les experts de la filière, le faible rendement des espèces de vaches utilisées dans les principaux bassins de production.
Bien que le Ministre Taïga n’ait pas explicité les contours de son plan de développement de la production laitière nationale en 2016, l’on subodore que l’un des volets de cette ambition sera d’introduire dans les bassins de production des espèces de vaches plus performantes dans la production.
Il pourrait également s’agir d’œuvrer pour la relance du projet laitier de Ngaoundéré, situé dans la partie septentrionale qui est le principal bassin de production du pays. Ce projet avait été mis sur pied dans les années 90 avec le concours de la coopération canadienne, mais a dû mettre la clé sous le paillasson au début des années 2000, du fait de manquements managériaux.