Célestine Ketcha Courtès
Un nouveau chapitre s'ouvre dans le développement urbain de Douala. Le 20 août 2024, à Yaoundé, un accord historique a été signé entre Célestine Ketcha Courtès, ministre de l'Habitat et du Développement urbain, et Louis Roger Manga, directeur général de la Mission d'aménagement des terrains urbains et ruraux (Maetur).
Ce protocole d'accord vise à transformer 7 hectares de terrain à Mbanga-Bakoko, dans l'Est de Douala. Le projet, estimé à 5 milliards de FCFA, représente une avancée significative dans la politique de logement du gouvernement camerounais.
La Maetur, mandatée pour trouver le financement nécessaire, se voit confier une mission ambitieuse : créer en deux ans une zone d'habitat mixte et multifonctionnelle. Ce nouveau quartier comprendra des parcelles pour l'habitat collectif, des espaces dédiés aux activités commerciales et de services, ainsi que des équipements collectifs essentiels.
Ce projet s'inscrit dans une vision plus large du gouvernement. Il fait partie d'un plan d'aménagement de 30 hectares à Douala, lui-même intégré au programme national de construction de 10 000 logements sociaux et d'aménagement de 50 000 parcelles constructibles, initié en 2010.
La ministre Ketcha Courtès a expliqué le choix de la Maetur pour ce projet : "Leur proposition d'aménagement concerté correspond parfaitement à notre vision de mixité, permettant d'accompagner les promoteurs immobiliers nationaux et étrangers." Cette déclaration, faite sur les ondes de la radio publique CRTV, souligne l'importance stratégique de ce développement.
Cette initiative arrive à point nommé, alors que le déficit en logements au Cameroun est estimé à environ 2,5 millions d'unités. Le projet de Mbanga-Bakoko représente donc une étape cruciale dans la réduction de ce déficit et l'amélioration des conditions de vie urbaines.
En transformant ces 7 hectares, le gouvernement camerounais espère non seulement augmenter l'offre de logements, mais aussi créer un modèle de développement urbain durable et inclusif. Ce projet pourrait bien devenir un exemple à suivre pour d'autres villes du pays, ouvrant la voie à une nouvelle ère d'urbanisation réfléchie et équilibrée au Cameroun.
