Une convention de partenariat a été signée entre l’Union européenne et l’Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle de finances publiques (Afrosai), lors des travaux du 50e comité directeur, tenus du 21 au 23 septembre dernier, à Maputo au Mozambique.
L’appui porte sur un financement de plus de 5 millions d’euros, soit environ 3,2 milliards de Fcfa et court jusqu’en 2017.
L’Afrosai, représentée par son secrétaire général, Henri Eyebe Ayissi, par ailleurs ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat et Jean Bernard de Milito, de la délégation de l’Union européenne de l’Afrique du Sud.
Les deux nouveaux partenaires, sous le regard de la GIZ (organisme de coopération allemande) et de l’Union africaine, vont coopérer pour la promotion de la bonne gouvernance en Afrique et le renforcement des capacités des institutions supérieures de contrôle du continent.
Les activités du secrétariat général de l’Afrosai, animées par le Cameroun qui abrite le siège depuis 2014, vont également bénéficier de l’apport du partenaire européen.
Cette coopération s’étend également sur des réflexions au sujet des mécanismes de lutte contre l’évasion des capitaux en Afrique. Selon Oumar Seck, expert de l’Union africaine, le continent a perdu entre 2002 et 2011 près de 419 milliards de dollars, soit plus de 200.000 milliards de Fcfa évaporés dans les circuits sombres de l’évasion des capitaux.
Pour l’expert, les flux financiers illicites transitent par les canaux du blanchiment d’argent, de la criminalité, les évasions fiscales et les industries extractives.
Il a été envisagé la mise en place des mécanismes nécessaires à l’éradication du phénomène de fuite des capitaux. Pour Mattis Witt, expert de la GIZ, les vérificateurs africains peuvent s’inspirer de l’exemple des pays européens dans la croisade contre ce fléau.\
Le secteur des activités commerciales, par exemple, adossé sur le système fiscal, peut permettre d’évacuer les risques de corruption ou encore des fraudes liées à la TVA. Des audits parallèles ou conjoints peuvent y être effectués.
Au final, des échanges riches et fructueux ont meublé les travaux de Maputo rehaussés par la présence du président Mozambicain Philippe Nyusi. Rendez-vous a été pris en septembre 2016 en Namibie, pour le 51eme comité directeur de l’Afrosai.