Le produit qui devait prendre une destination inconnue a été mis en vente immédiatement au prix homologué.
Une cargaison de 672 bouteilles de gaz SCTM a été saisie lundi, autour de 17h, au lieu dit Auberge, par la délégation départementale du Commerce de la Mifi.
D’après les explications du délégué départemental Patrice Parfait Eyinga, il s’agit d’un partenaire qui a créé une pénurie fictive. Mieux, des stocks de spéculation.
Le pot aux roses a été découvert lorsque l’opérateur véreux dont l’identité n’a pas été dévoilée, effectuait un chargement suspect pour une destination inconnue.
L’opération, ajoute Patrice Parfait Eyinga, « contribue à rendre disponible le produit sur le marché.
Il est question de normaliser le circuit de distribution et redonner confiance au consommateur.
C’est une activité qui va se poursuivre jusqu’à ce que nous puissions rétablir l’ordre dans le secteur ». Les bouteilles saisies ont été immédiatement mises en vente au prix homologué de 6 500F, pour la plus grande joie des consommateurs.
Cette prise survient au moment où les ménages de la capitale régionale continuent de peiner pour s’approvisionner.
Et ce malgré la réapparition du gaz SCTM sur le marché. Aline Djiogo, ménagère domiciliée à Tougang village, qui traîne avec elle sa bouteille vide depuis quatre mois se plaint : « Je suis allée au dépôt SCTM de Baleng, et on m’a dit que le gaz a déjà été mis à la disposition des grossistes pour distribution.
Jusqu’à présent, je n’arrive pas à trouver le gaz ». Pauline Tayim, quant à elle, déclare avoir acheté récemment une bouteille de gaz qui a duré à peine deux semaines.
Incapable de comprendre que la bouteille ne contenait pas la quantité de gaz requise (12,5kg), elle s’est engagée dans une réclamation auprès du vendeur.
Dans cette pénurie du gaz SCTM, de nombreux trafics ont vu le jour : siphonage des bouteilles livrées par l’opérateur, enfûtage dans des réseaux parallèles, hausse illicite des prix, non-respect du circuit formel de distribution...
Afin de ramener de l’ordre dans le secteur, la délégation départementale du Commerce de la Mifi est sur le terrain pour démanteler tous les opérateurs véreux qui créent des pénuries fictives, partant des spéculations en dissimulant des stocks de bouteilles de gaz.
« La SCTM fait des efforts pour que le produit soit disponible sur le marché.
Mais, très souvent, le gaz à destination de Bafoussam prend d’autres directions comme Bamenda.
Et c’est ce que nous voulons éviter », explique le délégué départemental Patrice Parfait Eyinga.
A côté des opérations coups de poing, les pouvoirs publics organisent des séances d’information à l’intention des opérateurs du secteur.
Afin de faire respecter le cahier de charges signé avec la SCTM qui voudrait que le grossiste vende au semi-grossiste qui à son tour vend au détaillant, lequel assure la mise à la disposition du consommateur.