75% du bois camerounais vendu dans l’illégalité

Dans l’optique de prévenir une déforestation sauvage, des fraudes inestimables dans la coupe et la vente illicite du bois, la ville de Yaoundé a récemment abrité un atelier de lancement des projets de renforcement de la légalité dans le marché domestique du bois. En effet, 75% du bois camerounais se vend illégalement dans son marché intérieur, à savoir le Cameroun, indique le journal L’Anecdote du mercredi 19 octobre 2016.

Aussi, au cours de cette concertation qui réunissait les membres du ministère des Forêts et de la faune (MINFOF), ainsi que les professionnels du secteur du bois, il a été question d’envisager un mécanisme de mise en place d’un système de vérification de la légalité du bois des forêts communautaires, souligne l’hebdomadaire. C’est ainsi qu’il a été proposé que soit effectuée une vérification à deux niveaux.

«Il y a aura d’une part la vérification de la légalité des entités forestières qui permettra d’attribuer légalement un titre de bois; et d’autre part, la vérification de la question de la légalité du bois, c’est-à-dire la trace du bois de la zone d’exploitation jusqu’à la zone de commercialisation», explique Ghislain Fomou, responsable du Programme de gestion de ressources naturelles.

Cette rencontre a également servi de cadre à la sensibilisation des acteurs de bois sur les défis, les enjeux et les opportunités légales du marché intérieur du bois. Dans la même veine, il s’agissait de capitaliser les potentiels axes de renforcement de collaborations desdits acteurs. Surtout que «l’exploitation illégale du bois est à l’origine de plusieurs fléaux. Notamment le pillage des ressources forestières du fait de manque de rationalisation, le détournement des recettes de l’État qui ne contribue au développement économique et fait perdre à l’État plusieurs milliards de FCFA», a relevé Vincent Ndangang, Inspecteur au MINFOF.