Le méga projet vise certaines Régions du Cameroun et est financé par le gouvernement en collaboration de la Banque africaine de développement.
Selon les statistiques récentes de l’Institut national éponyme, le Cameroun dispose de 17 millions d’hectares de forêt exploitables, 6,2 millions d’hectares de terres arables dont environ 20 % seulement sont exploités, pendant que l’agriculture contribue à hauteur de 22,8 % tout juste au PIB.
Il y a donc de la terre à exploiter au maximum. Défi que veut relever le gouvernement.
Le projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (PD- CVA) est le fruit de la coopération entre le Cameroun et la Banque africaine de développement (BAD. L’initiative date de 2009. Mais les figures de proue veulent qu’elle prenne un sérieux coup d’accélérateur cette année.
En lui-même, ce projet ne connait de sécheresse en financement. Car, glisse Mahamat Abakar, le directeur général du PD-CVA, le coût hors taxes du projet est de 115,081 millions d’Euros (75 488,829 milliards de FCFA), financé conjointement par la BAD (77,6%), le gouvernement (21,5%) et les bénéficiaires (0,9%).
Initiative agricole de grande envergure, le gouvernement et son partenaire veulent que l’affaire rapporte gros.
Les bénéficiaires directs du projet sont estimés à 242.000 dont 50% de femmes. (Coopératives et réseaux d’organisations professionnelles intervenant dans les trois chaînes de valeurs ciblées, ainsi que des jeunes diplômés attirés par l’agrobusiness).
L’accroissement des revenus est estimé en moyenne à 818.000 FCFA/an/ménage et les gains de revenus à plus de 6.000.000 FCFA/an pour les jeunes entrepreneurs.
Par ailleurs, «les volumes de productions additionnelles générées en année de croisière, sont estimés à 216.000 tonnes de régimes de palmier à huile, 240.000 tonnes de banane plantain, 10.000 tonnes d’ananas et 17.500 tonnes d’huile de palme.
Les bénéficiaires indirects constitués des populations rurales des zones ciblées sont estimés à un million de personnes », indiquent les acteurs de cette initiative qui ont entamé une tournée dans les Régions ciblées. CIBLES Ce projet, précise Mahamat Abakar, interviendra dans deux bassins de production.
A savoir le Centre qui couvre sur le plan administratif les Régions du Centre, de l’Est et du Sud et le bassin du Littoral qui s’étend sur les Régions administratives du Littoral et du Sud-ouest. De manière générale, dans toutes ces Régions, le PD-CVA veut créer près de 600 entreprises dans l’agro-business au profit d’environ 1500 jeunes diplômés dont 40 % de femmes ayant un accès au crédit.
De manière spécifique dans le viseur du gouvernement et la BAD dans ce projet, sont viés, les jeunes à travers les associations, coopératives et mouvements de jeunesse, le Conseil national de la Jeunesse et ses démembrements, les étudiants, jeunes, les femmes (agricultrices, bayam sellam, entrepreneuses agropastorales, opératrices économiques du secteur agroalimentaire), la société civile, les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, les acteurs intervenant dans la chaine des valeurs agricoles, les populations rurales.
Pour faire comprendre ce programme, une tournée a lieu dans les Régions où l’on développera cette intention agricole.
Pour le cas du Littoral en l’occurrence, l’équipe du Coordonnateur s’est rendue à Njombé dans les installations de l’IRAD, puis de CARBAP, à Loum.
Une visite a été faite à la station de production des plants pré germés et germés de palmier à huile de l’IRAD à Dibamba.
Mahamat Abakar tient à ce que l’agriculture prenne une nouvelle tournure.