A Ebolowa, la viande de brousse séduit de plus en plus

1757 XEBOLOWA030915750.pagespeed.ic.xPV8O VUgC La ville d'Ebolowa

Mon, 4 Jul 2016 Source: cameroon-info.net

Malgré les contrôles intensifs, pour la protection des espèces, le gibier garde une place de choix dans les menus des restaurants et des ménages.

». Manuela Fokam, étudiante en droit à l’annexe de l’Université de Yaoundé II-Soa, à Ebolowa, se sent attirée, chaque fois qu’elle franchit le secteur de la viande, au lieu dit « Week-end ».

C’est le secteur couru de « l’ovianga », appellation locale des gigots de viande de brousse fraîche, cuite à point, à Ebolowa. L’ « ovianga », peut-on dire, est côté ici. Et, les réseaux de ravitaillement et de commercialisation se multiplient dans la région du Sud. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au regard de la demande, la vente du gibier nourrit bien son homme. Du chasseur aux revendeurs, chacun y trouve son compte.

Le circuit de ravitaillement d’Ebolowa est bien connu. Il y a Akom II, département de l’Océan et l’autre, du Sud, où il dessert les villages de Ma’an, dans la Vallée-du-Ntem. Les deux véhicules qui arrivent dans ces villes n’ont pas le temps de rentrer en gare que, déjà, chauffeurs et passagers sont envahis par une horde de revendeuses.

Un pangolin est pris par-ci, un porc-épic est négocié plus loin, un singe, par-là. Les pourparlers vont se faire à l’ombre des regards, lorsqu’il s’agira d’un ou d’une partie de sanglier, de chimpanzé, du pangolin géant, voire du buffle…La raison tient du fait que ces espèces sont classées « espèces protégées » sur plusieurs catégories. Et en fin de journée, cette chair finit dans les plats de plusieurs restaurants ou des foyers d’Ebolowa, voire de Yaoundé ou encore Douala.

« Ce commerce nous fait vivre », soutient Marie M, revendeuse bien connue à Ebolowa-Si. Et si on lui pose la question de savoir si elle sait que c’est une espèce protégée, elle répond par l’affirmative, reconnaît ce qu’elle appelle « le risque du métier », mais rejette, en bloc, la faute sur le chasseur. Côté prix, il faut débourser jusqu’à 10 000 F pour le porc-épic, 3500 F pour le rat palmiste, 30 000 F pour les biches et autres grands mammifères. Les plus gros acheteurs sont les revendeurs qui, une fois, installés offrent un plat moyennant des prix allant de 500 F à 2000 F selon la qualité désirée.

Source: cameroon-info.net