A propos du climat des affaires

Vue De Yaoundé, Capitale Du Cameroun Yaoundé, capitale camerounaise

Sat, 21 May 2016 Source: camer.be

Aujourd’hui s’organise au Cameroun, un forum économique ayant pour but de présenter notre pays aux investisseurs, à travers tous ses atouts économiques qui nous le savons, sont nombreux : le climat, la richesse du sous-sol et du sol, et aujourd’hui des infrastructures en construction. Le résultat de ce travail ne pourra être capitalisé que si nous garantissons aux divers investisseurs, un bon climat des affaires. Comment le créer ?

D’abord nous devons accepter notre classement Doing Business de la banque mondiale et nous efforcer à l’améliorer comme le fait aujourd’hui la France.

Nous devons visiter les pays bien classés comme le Rwanda et l’Ile Maurice pour échanger nos expériences avec eux. L’investisseur qui s’installe s’il ne trouve pas un bon climat des affaires va repartir. Celui qui voudrait venir cherchera à vérifier notre rang dans le classement doing business avant de s’engager. Et si nos indices ne sont pas en amélioration constante, il ne pourra pas s’engager.

Ce classement prend en compte plusieurs indices tels que le délai de passage des marchandises en douane, la disponibilité des infrastructures et de l’énergie pour entreprendre, la qualité des lois et règlements ou la fluidité dans le fonctionnement administratif, gage de gain de temps. Pour avancer, nous devons chercher à améliorer les différents indices qui concourent à ce classement. Comme tout travail scientifique, l’algorifluence permettant le classement Doing Business est critiquable.

Ceci est d’autant plus vrai que la méthode utilisée a évolué. Mais quand vous avez la fièvre, il est plus utile de vous soigner que de critiquer le thermomètre qui vous a communiquée votre température. Si notre rang comparé à celui de certains pays est contestable il ne reste pas moins vrai que le classement dans l’ensemble est cohérent. Des multiples indices qui concourent à ce classement, deux nous ont paru de nature cardinale : la communication et la ressource humaine.

L’Etat du Cameroun a fourni beaucoup d’efforts pour améliorer le climat des affaires au Cameroun, création d’un guichet unique au port autonome de Douala pour simplifier et accélérer les procédures de dédouanement des marchandises, création d’un guichet d’enregistrement de nouvelles entreprises en quarante huit heures, concertation administration patronat et autres. Mais comme s’en étonnait le chef de l’Etat pourquoi malgré tous ces efforts, ne décollons nous pas économiquement ?

Les deux facteurs que nous allons évoquer sont déterminants pour améliorer l’attraction : la communication et la ressource humaine. L’investisseur ne doit pas « chercher le renseignement » comme cela se dit chez nous. Nous devons le mettre à sa disposition. Des affiches détaillées doivent lui permettre de savoir où qu’il se trouve. La composition de son dossier, les procédures à suivre et les montants d’argent à débourser. Des dépliants détaillant ces procédures doivent être mis à sa disposition.

Nous devons dans la mesure du possible simplifier nos procédures pour éviter les zones d’ombre, source de nuisance et de corruption. Les procédures d’obtention de visa pour le Cameroun, les hôtels disponibles pour l’accueil, les procédures d’installation doivent être largement diffusées. Les TIC peuvent être d’un grand apport dans cette communication.

Créer des sites administratifs permettant de mettre nos atouts à la disposition d’investisseurs à travers le monde en peu de temps et à moindre coût. Mais les administrations ne doivent pas le faire dans le simple but de respecter une instruction présidentielle. « La mise à jour » des sites internet ainsi créés doit les préoccuper. Car un site jamais mis à jour même dans les universités comme c’est le cas aujourd’hui diffuserait des informations caduques, obsolètes et au lieu d’informer, désinformerait plutôt.

Source: camer.be