Après Douala, la série de travaux d’experts va se poursuivre en avril à Brazzaville puis en mai à Sao Tomé avant le conclave des ministres le mois suivant pour fixer les termes de l’accord.
« Dans notre région (les six pays-membres de la CEMAC plus Sao Tomé et Principe et la République démocratique du Congo, ndlr), seul le Cameroun dispose d’un accord d’étape ».
Ces paroles de Pascal Youbi-Lagha, commissaire du département du Marché commun à la Commission de la CEMAC, président du Comité régional de coordination des négociations APE, laissent à penser que le Cameroun devra jouer un rôle important dans les trois assises décisives avant la réunion des ministres de la région (encore appelée Configuration Afrique centrale) en juin prochain.
Réunion qui devra en principe voir les termes de l’APE régional complet fixés. Il faut donc rappeler que la 38e session du Comité, qui s’est ouverte le 23 mars, pour s’achever hier 29 mars 2016, n’est que la première étape avant Brazzaville et Sao Tomé, sur la route de la finalisation des termes de l’accord.
Ainsi les experts de la région ont notamment travaillé sur les instruments d’échange, sur la base des orientations du comité ministériel des négociations APE, au terme des 13e assises de février dernier à Libreville au Gabon. Orientations qui étaient liées au commerce des marchandises, au projet du texte de l’accord.
Il avait donc été question de la mise en place d’une offre d’accès au marché de l’Afrique centrale, étant donné que le degré d’ouverture du marché et les mesures d’accompagnement de la CEMAC n’avaient toujours pas trouvé un accord. Il s’agissait aussi de l’actualisation de la base des données statistiques du commerce qui date de 2011 à 2013, etc.
Et il est donc question pour la Configuration, avec la série de réunions des experts et la rencontre des ministres, de parvenir à un document final à présenter à la partie en face, avant l’entrée en vigueur le 4 août prochain de l’accord d’étape signé entre le Cameroun et l’Union européenne.
L’Union européenne qui semble vouloir considérer l’accord d’étape de l’Etat camerounais comme document de référence pour des échanges avec la région, comme l’affirmait en juillet 2014 Karel De Gucht, alors commissaire au Commerce de l’UE, à la suite de la ratification de ce partenariat : « L’accord de partenariat économique avec le Cameroun ouvre une nouvelle ère dans les relations entre l’UE et l’Afrique centrale (...) J’encourage très vivement les autres pays de la région à rejoindre le Cameroun dans l’APE UE-Afrique centrale afin de construire un partenariat adapté aux objectifs de développement de l’Afrique centrale».