Adamaoua: la production du miel a du vent en poupe

Production Miel Image1 Le miel occupe une place prépondérante dans la vie de la population de l’Adamaoua.

Fri, 12 Oct 2018 Source: actucameroun.com

Depuis plusieurs décennies, le miel occupe une place prépondérante dans la vie de la population de l’Adamaoua.

Dans la région, il existe toute une chaîne d’apiculteurs et de revendeurs du miel qui brassent chaque jour des dizaines de milliers de litres de miel de qualité. L’activité est d’autant plus prisée que la quasi-totalité des marchés périodiques que comptent les 21 arrondissements de la région est envahie par des bidons et autres cuvettes de miel destinés à la commercialisation.

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Ici, le prix du litre varie selon les périodes. Entre mars et avril, période par excellence des récoltes, il coûte 800 FCFA tandis qu’au mois d’octobre, il oscille entre 1200 FCFA et 1500 FCFA. Entre autres raisons à l’origine de cette hausse, on relève l’indisponibilité des ruches, obligeant certains revendeurs à stocker leurs produits pendant la période de récoltes pour les mettre sur le marché en période de rareté.

La récolte du miel se fait de nuit dans la brousse et donne lieu à une véritable fête familiale. Tout le monde passe nuit à la belle étoile afin de participer à la manœuvre. Constitués en familles ou en groupes d’initiatives communes, les apiculteurs extraient les quantités à froid par broyage des rayons de miel à la spatule ou à la fourchette, puis procèdent à l’égouttage.

Les produits de la cueillette sont transportés dans des cuvettes avec pour destination le village où le mélange miel et cire sera laissé plusieurs jours au repos. Les débris de cire surnageant sont alors débarrassés à la grande cuvette et le miel est tamisé et stocké dans

des bidons de récupération de 20 litres, environ 29 Kg.

Le miel est destiné à ravitailler les marchés locaux. Certains utilisent également le système d’extraction par pressoir en bois. Les rayons de miel sont pressés et le miel est ensuite passé à la passoire et laissé plusieurs jours au repos dans un maturateur pour le rejet en surface, et l’écume qui est enlevé du miel à nouveau filtré à travers une toile fine.

Les apiculteurs sont confrontés au manque de local clos pour effectuer leur production et d’ustensiles consacrés au traitement du miel. À cela, il faut ajouter l’absence d’une organisation du marché du miel d’autant plus que les petits producteurs vivent de leur produit.

«J’ai consacré toute ma vie à pratiquer cette activité, c’est grâce à elle que, j’ai pu réussir à envoyer mes enfants à l’école, construire ma maison et nourrir ma famille depuis de longues années», confie Gamabai Jean. Il pratique cette activité de production du miel depuis 37 ans. Tous les jours, le nombre des producteurs est revu à la hausse dans la région de l’Adamaoua. Beaucoup ont fait de la production de miel une activité prioritaire du fait de sa rentabilité.

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Pour l’heure, le département de la Vina demeure la zone de concentration de cette activité, car toutes les variétés sont proposées sur les marchés locaux des localités reconnus comme fiefs de cette production. Les villages de Martap, Louga, Mandourou, Tournigal, Likok et Kognoli sont réputés pour leur miel. Les commerçants nigérians et les nationaux s’y bousculent pour s’approvisionner. Toute chose qui porte à croire que la production du miel joue un rôle important dans l’économie de la région.

Source: actucameroun.com