Affaire Danpullo : le gouvernement sud-africain veut réduire ses investissements au Cameroun

L’affaire Danpullo n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. On apprend que le gouvernement sud-africain veut réduire ses investissements au Cameroun.

En effet, le gouvernement sud-africain suit de très près la situation de ses entreprises au Cameroun. Notamment MTN et CHOCOCAM embourbés dans un conflit avec l’homme d’affaires Baba Hamadou Danpullo. Une situation qui commence à agacer l’Afrique du Sud selon Boris Bertolt.

Le vendredi 14 avril 2023, le ministre Sud-africain des affaires étrangères, Dr Naledi Pandor a été informé par les cadres supérieurs de deux entreprises, Chococam (Tiger Brands) et MTN, des mesures prises par les tribunaux camerounais qui ont eu un impact sur leurs activités. Les entreprises ont signalé le gel illégal de leurs comptes bancaires depuis septembre 2022. Elles ont également indiqué qu'en dépit de leurs efforts considérables pour obtenir un recours juridique, elles n'ont pas réussi à obtenir gain de cause.

« Cette situation avait fait l’objet de discussions avec M. Lejeune Mbella Mbella, ministre des relations extérieures de la République du Cameroun et le premier ministre Dion Ngute. Tout comme il s’agissait de renforcer la coopération économique entre les deux pays », rappelle le journaliste.

« Mais, un ensemble de décisions judiciaires jugés illégales par les Sud-africains font peser les risques d’une augmentation des tensions entre les deux pays. En effet, la justice camerounaise a récemment ordonné aux partenaires bancaires des deux sociétés (MTN et CHOCOCAM) de débloquer les fonds faisant l'objet d'ordonnances de saisie-arrêt pour les transférer sur un compte séquestre administré par le greffier de la juridiction de première instance », poursuit-il.

Le gouvernement sud-africain fait savoir que « Malheureusement, ces derniers événements remettront en question l'étendue et les possibilités d'investissement au Cameroun, c'est pourquoi le ministre a appelé à la nécessité de poursuivre les explorations pour résoudre les problèmes qui en découlent. » Des menaces voilées dans le langage diplomatique, décrypte Boris Bertolt.

Dans la foulée, une conférence de presse de la direction générale de MTN est annoncée ce mercredi, une première depuis le début de l’affaire.