Agriculture: l’EPAB renaît de ses cendres

Cocoa Plantation Farm Plantation de cacao,,Photo utilisée à titre d'illustration

Fri, 30 Sep 2016 Source: journalducameroun.com

Axe Yaoundé-Ngoumou. Sur la route qui mène à l’Ecole pratique d’agriculture de Binguela (Epab), On l’aperçoit au loin. Un domaine de 124 hectares extensible.

Une « mine d’or » dans un environnement ouvert à l’agriculture et meublé par la nature.

Tout peut y être cultivé. Des fruits aux légumes. Des plantes aux tubercules. Depuis le haut, il faut descendre jusqu’à 200 mètres pour accéder au parc à bois.

Créé en 1962 par le gouvernement camerounais sous financement du Fonds européen pour le développement (FED), l’Epab renaît de ses cendres.

Après une période d’inaction, qui a duré quelques années, l’Etat a entrepris en 2006 la relance des activités de l’institution, « à travers une réhabilitation progressive et une allocation annuelle des ressources de fonctionnement », lit-on sur la fiche de présentation de l’Epab.

En raison de l’apport de la structure dans le processus d’appui à la mise en œuvre d’une agriculture de seconde génération au Cameroun, le cadre de travail y a été amélioré et le matériel rendu disponible.

Pour assurer la formation des acteurs du domaine agrosylvopastoral, veiller à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes qu’elle forme, accompagner la création et la gestion des entreprises agrosylvopastorales et assurer le transfert des technologies dans ce domaine, l’Epad est structuré.

Deux dortoirs d’une capacité totale de 112 places, quatre cases d’astreinte pour le personnel, 70 bâtiments de production d’une capacité de 300m2 chacune, une porcherie de 45 loges, deux unités de fabrication d’aliments pour bétail disposant de quatre tonnes par heure, une adduction d’eau de service et deux générateurs électriques de relais, sont construits à l’intérieur de l’Ecole.

Sans le bloc administratif, l’infirmerie et le restaurant.

Répartis dans trois salles de classes (une quinzaine par salle), les apprenants (ouvriers ou exploitants) bénéficient généralement d’une formation en théorie (30%) et en pratique (70%).

Plusieurs offres à leur portée, notamment : la formation en productions animales (élevage conventionnel de poulets, poisson, porcs, ruminants ; ou non conventionnel d’aulacodes, cochons, dindes, lapins, …) ; en productions végétales (cultures maraîchères, vivrières et de rente) ; en conservation et transformation (fabrication des aliments pour bétail, conservation et transformation des produits végétaux, production de compost, de biogaz et de bio fertilisants) ; en machinisme agricole (mécanisme agricole, conduite des engins et utilisation des attelages, maintenance des engins agricoles et leurs installations) ; en entreprenariat agricole ou agro-business.

Le secteur le plus prisé étant l’élevage du poulet de chair, nous révèle Flore Edith Mgba, employé au centre d’incubation de l’Epab.

A travers ce programme, l’Ecole affiche quatre objectifs principaux : booster la production et la productivité des activités agrosylvopastorales ; contribuer à la création d’emplois dans le secteur ; favoriser le transfert d’innovations et de technologies nécessaires à l’émergence de l’agriculture camerounaise ; et faciliter le rajeunissement de la main d’œuvre agricole.

D’où la mise en place d’un Centre des métiers du bois (CMB), d’une ferme d’application et de production agrosylvopastorale (Fapa), d’un centre de formation professionnelle agrosylvopastorale (CFPA) et d’un Centre d’incubation et d’assistance aux entreprises agrosylvopastorales.

Selon Flore Edith Mgba, ce dernier centre a pour mission « d’accompagner les jeunes à la maturation de leurs projets ».

Ce qui passe par « la vérification des informations contenues dans le dossier des candidats à la formation, le renforcement des capacités, la recherche de financement et le suivi des apprenants ».

Une tâche à laquelle s’attèlent 13 formateurs parfois assistés d’accompagnateurs.

Source: journalducameroun.com