Après le démarrage des activités de la Banque des PME (BC-PME) le 20 juillet dernier, le Cameroun lance l’Agence de promotion des PME (APME) avec l’objectif de rendre compétitives les entreprises camerounaises minées par des problèmes de financement.
Le gouvernement camerounais a montré sa détermination à prendre à bras le corps cette question, et l’entrée en fonction du directeur général de l’APME en fin de semaine dernière en est l’illustration.
C’est un ingénieur statisticien de 55 ans, Jean Marie Louis Bagda, qui a été mis à la tête de l’APME avec la mission de « donner des services et produits non financiers aux PME. D’abord en termes d’accompagnement, de renforcement des capacités, de formation, de facilitation et de conseil ».
Dans le même sillage d’encadrement des PME, les pouvoirs publics ont mis en place le Bureau national de mise à niveau des entreprises (BMN). Il revient à cette structure de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’appui à la mise à niveau et à la restructuration des entreprises industrielles.
« Cette structure met les entreprises à niveau après avoir diagnostiqué leurs faiblesses et leurs forces. Et quand les faiblesses sont constatées, on met en place une méthodologie pour essayer de corriger ces faiblesses pour les retourner en force », a expliqué le ministre camerounais des PME, Laurent Serge Etoundi Ngoa.
Selon des chiffres officiels, les PME représentent plus de 90% du tissu économique du Cameroun. Mais, elles ne contribuent qu’à hauteur de 35% au Produit intérieur brut du pays puisqu’elles fonctionnent dans l’informel. C’est fort de ce constat que le gouvernement camerounais a jugé bon d’agir afin de permettre au PME de booster la croissance du pays, a expliqué le responsable camerounais.
D’après lui, le relèvement de la compétitivité des entreprises camerounaises est en marche. L’opérationnalisation des structures d’encadrement et d’appui des Petites et moyennes entreprises, PME, du pays s’est accélérée au cours des dernières semaines, a-t-il assuré.