Alamine Mey cherche le financement au développement

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Mon, 11 Jan 2016 Source: carmer.be

Cameroun - Visite de la Dg du Fmi : Alamine Ousmane Mey cherche le financement au développement :: CAMEROONLe ministre des Finances voit le salut dans les propos du chef de l’Etat le 31 décembre dernier qu’il cite : « Le pari majeur pour notre pays reste la création des conditions d’une véritable industrialisation. L’émergence ne se conçoit pas sans une véritable industrie ».

Le samedi 09 janvier 2016, prenait fin à Douala, la visite de Christine Lagarde, directrice générale (Dg) du Fonds monétaire international (Fmi). Mais un jour auparavant, dans le cadre d’une table ronde qui a porté sur « le financement des infrastructures dans un contexte de forte baisse des cours du pétrole », Alamine Ousmane Mey le ministre des Finances (Minfi) du Cameroun a dressé un tableau exhaustif des difficultés qui plombent le développement du secteur dans la sous région Afrique centrale. A l’hôtel Hilton de Yaoundé qui a accueilli la table ronde sus évoquée, Mme Lagarde, Dg du Fmi, le président de la Commission de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), et le gouverneur la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) entre autres.

Ayant d’abord (à toutes fins utiles) rappelé qu’une réflexion sur le sujet tenue à Yaoundé le 10 mars 2014 chiffrait les besoins en infrastructures de l’Afrique subsaharienne à plus de 93 milliards de dollars américains par an au cours de la décennie à venir, le Minfi a précisé que moins de la moitié de la somme requise est disponible. Ce qui à en croire l’ancien Dg d’Afriland First Bank, représente un déficit de financement de 50 milliards de dollars.

Dans son exposé des entraves au développement infrastructurel de la sous-région, Alamine Ousmane Mey affirme par exemple que les réseaux d’infrastructures du continent se distinguent par une absence de connexion régionale et une stagnation de l’accès offert aux individus. Le coût des services d’infrastructures africains est deux fois plus élevé qu’ailleurs. Ce qui à en croire le Minfi, dénote la faible compétitivité des économies d’Afrique. « L’énergie est de loin le plus grand défi infrastructurel de l’Afrique avec une trentaine de pays régulièrement confrontés aux pénuries d’électricité », dixit Alamine Ousmane Mey.

Dernier élément nocif au décollage en infrastructures du continent selon l’orateur qui se fonde sur les constats de la conférence « Financer le futur : développer les infrastructures en Afrique centrale » de mars 2014 à Yaoundé, le très grand financement des infrastructures du continent sur ressources nationales. Chose « dont les limites grandissantes influencent négativement le rythme de construction en infrastructures » renchérit le Minfi.

Alamine Ousmane Mey convoque Paul Biya pour en sortir

Au diagnostic qui vient d’être posé, le Minfi trouve en le discours du 31 décembre 2015 du président de la République à la nation, un moyen de sortir du pétrin. « Le pari majeur pour notre pays reste la création des conditions d’une véritable industrialisation. L’émergence ne se conçoit pas sans une véritable industrie », argue le patron camerounais des Finances, reprenant à son bon compte le chef de l’Etat. Aux conditions indispensables à l’émergence, Alamine Ousmane Mey puisant toujours dans le corpus présidentiel, cite : la disponibilité d’une énergie suffisante et permanente ; la modernisation de l’agriculture et la transformation de sa production.

L’exploitation et la transformation avantageuse des ressources minières, la mobilisation des financements nécessaires et le développement des infrastructures de communication et de télécommunications.

Dans son rôle enfin de technocrate d’orientations financières, Alamine Ousmane Mey propose que soient adoptés des modèles économiques plus robustes, résilients et porteurs de croissance forte, durable et inclusive. Que soient apportées des solutions pertinentes aux besoins en infrastructures dans les économies africaines. Aussi le Minfi pense-t-il à l’accès au compte général des ressources du Fmi, ainsi qu’à l’instauration selon lui d’un cadre de surveillance macro-économique rénové, solide, robuste et garant de la stabilité dans la sous-région.

Source: carmer.be