Alerte aux faux billets au Cameroun

Billets De Banque En Coupure De 10 000 FCFA Billets de banque en coupure de 10 000 FCFA

Thu, 19 Jan 2017 Source: cameroon-info.net

Des mesures sont prises pour combattre la contrefaçon et des sanctions sont prévues. Car, la fabrication et la distribution de la fausse monnaie constituent des infractions punies par la loi.

Depuis quelques semaines au Cameroun, pour les acteurs du secteur de la finance, cette situation n’est pas nouvelle. «C’est une situation récurrente. Mais il parait que les pistes sont très floues. Car, entre les vrais faussaires et les vrais faux faussaires, il faut s'y retrouver. J'ai rencontré des gens qui sortent des banques ou des établissements de Microfinance avec de faux billets.

L'un des réseaux le plus connu et le plus officiel est le réseau des vendeurs de devises dans la rue (Hilton, Akwa Palace, Briqueterie, les villes comme Maroua, Kumba, Mamfé...les villes frontalières au Nigéria), etc.», explique Chrétien Tabetsing, Directeur Général de Alliance Financial, entreprise formelle de Change et de Transfert d’Argent.

Le Quotidien de l’Économie du 18 janvier 2017 indique que même si ces réseaux de falsification sont identifiés, les experts affirment pour le regretter que ceux-ci restent peu inquiétés. Toute chose qui favorise, selon ces derniers, l’expansion de ce trafic dont les répercussions sur l’activité économique sont désastreuses. Les experts financiers affirment que les conséquences de la monnaie contrefaite sont immédiates et se traduisent par des pertes subies par les particuliers et les entreprises qui ont reçu des billets contrefaits.

Outre les pertes monétaires, notent-ils, le faux-monnayage entraine le manque de crédibilité des structures en charge du change. «Ça peut porter atteinte à la crédibilité de l’institution qui est en charge de battre la monnaie et de la faire circuler. Il y a également un impact sur la valeur de ladite monnaie, et cela peut créer une crise de confiance», soutient un économiste.

La circulation de la fausse monnaie peut perturber l'économie d'un pays. «On peut aller jusqu'au retrait des billets (cas récent: Inde) avec toutes les conséquences sur l'économie. Par ailleurs, la crédibilité de la BEAC peut être remise en cause si la situation perdure. Car, elle est responsable de l'émission de la monnaie dans la zone. C'est à elle en principe que revient la charge de prendre des dispositions pour combattre la contrefaçon», poursuit Chrétien Tabetsing.

«Il faut noter que l'émission de la monnaie est du ressort de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC). Et à ce titre, elle doit assumer les coûts de la contrefaçon. En outre, l'État est obligé de doter les forces de sécurité (police, force de sécurité, etc.) de ressources nécessaires pour combattre la circulation de la fausse monnaie qui détruit la confiance», propose-t-il.

À la BEAC, l’on affirme effectivement que des mesures sont prises pour combattre la contrefaçon, et des sanctions sont prévues par la loi. La BEAC invite les usagers à vérifier à l’aide d’un appareil si le billet est de bonne qualité.

Source: cameroon-info.net