Selon une rumeur persistante, le taux d’intermédiation pourrait passer de 15% à 8% à la suite d’une décision que prépare l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac).
Une guerre pourrait bientôt éclater entre les compagnies d’assurance et leurs intermédiaires, les courtiers d’assurance. En effet, une rumeur persistante annonce la baisse décidée par les assureurs, du taux d’intermédiation qui pourrait passer de 15 à 8%. Selon une source de l’hebdomadaire Baromètre Communautaire au sein de l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac), « Une note est en préparation afin d’être insérée dans le circuit en direction du ministère des Finances». Une décision qui, à coup sûr n’arrangera pas l’Association professionnelle des courtiers d’assurances et de réassurances du Cameroun (Apcar).
Les responsables de cette organisation redoutent la faillite de l’intermédiation à l’idée que les quotes-parts des courtiers dans les opérations qu’ils entretiennent avec les 18 compagnies d’assurance agréées et exerçant au Cameroun, soient revues à la baisse. «Ce sera la mort de l’intermédiation si le taux de commissionnement automobile est ramené à 8% contre 15% actuellement en vigueur. Car, à 8%, aucun intermédiaire n’est viable. Aucune structure ne va s’en sortir. Si on diminue nos commissions, c’est pour faire disparaitre le métier d’intermédiation. Dans certains pays africains, le taux de commissionnement est de 20% », réagit dans les colonnes du journal, Mamadou Saidou le Dg de la société de courtage Accord et Borgne S.A basée à Ngaoundéré.
Les courtiers représentent près de 60% de l’activité d’assurance au Cameroun selon la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima). Ces derniers agissent comme des intermédiaires entre assurés et compagnies d’assurance. « Ils font partie de la catégorie juridique des Intermédiaires en Assurances (IAS) qui relève de la profession des intermédiaires financiers. Il est mandaté par ses clients pour négocier auprès des compagnies d’assurances les meilleurs contrats possibles. A la différence d’un agent général qui est soumis aux objectifs commerciaux d’une compagnie d’assurance et en est le représentant, le courtier est le représentant de ses clients. Il agit en théorie avec davantage d’indépendance, ce qui lui permet de leur fournir des conseils plus objectifs », rappelle Baromètre communautaire.
Selon l’association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac), les taxis de ville ont enregistré 799 cas d’accident matériels entrainant 199 accidents corporels avec 339 blessés et 11 morts alors que les véhicules de transport interurbain affichaient 187 accidents matériels, 366 accidents corporels, 1942 blessés et 348 morts en 2016. L’on craint que les chiffres s’alourdissent à cause de la quête de bénéfices des compagnies d’assurance.