Après Yaoundé dans la région du Centre, Bafoussam et Bayangam à l’Ouest, la grippe aviaire est signalée dans le Sud du pays.
Des poulets, déclarés porteurs du virus de la grippe aviaire, viennent d’être enregistrés au marché Mfou’ou, dans la ville d’Ebolowa, capitale régionale du Sud et ses environs. La région est frontalière au Gabon, à la Guinée équatoriale et au Congo, dont le Cameroun est grand pourvoyeur des produits avicoles.
Les prélèvements faits sur les poulets morts au marché, se sont avérés positifs, précise une source interne de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic).
Au lendemain de la découverte de ce nouveau foyer, le marché Mfou’ou, a été totalement rasé, tous les poulets saisis, abattus et détruits, comme dans à Yaoundé, Bafoussam et Bayangam.
La grippe aviaire qui secoue le pays, fait planer la destruction de la production nationale, estimée à 50 millions en 2015, en ce qui concerne le poulet de chair et à 5,5 millions pour les poules pondeuses.
Pour les premiers cas cités, Bernard Njonga spécialiste de la filière avicole, interrogé par les médias à capitaux publics, déclare qu’en 3 jours, les pertes avoisinent plus de 4 milliards Fcfa de pertes sèches. Soit plus de 150 000 œufs détruits. Plus de 150 000 poulets étouffés. Au moins 400 000 emplois menacés, à la veille à quelques mois de la rentrée scolaire.
Avec une contribution de 1% au PIB, le secteur avicole est un cœur de l’économie camerounaise avec 15 milliards de F CFA et couvre 14% des besoins de la population en protéines animales.