Avec 1100 milliards de dette, les entreprises locales s’étouffent

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Thu, 22 Sep 2016 Source: cameroon-info.net

D’après des acteurs du secteur de la Finance au Cameroun, «plusieurs entreprises qui travaillent grâce à la commande publique ne sont plus payées depuis quelque temps.

La conséquence est que les microfinances qui financent les très petites entreprises et le peuple se retrouvent presque sans liquidité. Les emplois en prennent un coup.C’est une situation très difficile pour le Cameroun, économiquement et politiquement», soutient Chrétien Tabetsing, économiste et chef d’entreprise, dans Le Quotidien de l’Economie du mercredi 21 septembre 2016.

L’économiste Dieudonné Essomba affirme dans la même lancée que cette situation fragilise l’équilibre financier de ces entreprises qui, de ce fait, ne peuvent pas mener normalement leurs activités.

«L’on voit par exemple avec la société HYSACAM (société d’Hygiène et de Salubrité du Cameroun) qui assure depuis quelque temps un service minimum à cause de la dette que l’État du Cameroun a envers elle. Une dette qui se chiffre à des milliards de FCFA», indique des sources au sein de la structure.

Le journal indique que la Société Nationale de Raffinage (SONARA) figure également parmi les sociétés ayant payé le prix fort de cette dette de l’État.

«Au lendemain de la hausse des prix du carburant à la pompe en 2014, le Ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, justifiant la hausse des prix avait avoué que l’État ne parvenait pas honorer ses engagements vis-à-vis de la SONARA. Conséquence, cette dernière éprouvait des difficultés à honorer ses engagements vis-à-vis de ses partenaires, ses fournisseurs et ses employés», peut-on lire.

Pour les économistes camerounais, l’augmentation de cette dette est l’expression d’un déséquilibre budgétaire. Dieudonné Essomba affirme qu’il y a très peu d’argent dans les caisses de l’État. Raison pour laquelle il puise dans le Trésor pour payer les salaires des fonctionnaires.

«Et, l’une des causes de l’assèchement des caisses de l’État, c’est l’engagement des pouvoirs publics ces dernières années dans la réalisation de plusieurs projets, alors que le système ne permet pas à l’État de renflouer ses caisses», souligne Le Quotidien de l’Économie.

Source: cameroon-info.net