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BRICS : l’Égypte et l’Éthiopie, nouveaux membres

BRICS Sommet Guerre Commerciale Ce que valent les deux nouveaux Africains qui ont intégré le bloc lors de son 15e sommet

Fri, 25 Aug 2023 Source: L'Oeil du Sahel N°1837

Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) vont accueillir dès janvier prochain six nouveaux membres : l’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, a annoncé Cyril Ramaphosa jeudi 24 août lors du 15e sommet des dirigeants des Brics.

Avec 23 pays candidats ayant déposé officiellement leurs demandes pour intégrer l’organisation, seuls six pays pourront rejoindre le groupe. Le début d’un processus d’élargissement du groupe des Brics était déjà amorcé en mai dernier. Dans ce cadre, des dirigeants de plusieurs pays en développement avaient participé, le 23 mai, à une conférence virtuelle baptisée «Brics Plus».

Les membres des Brics et leurs ministres des Affaires étrangères respectifs ont commencé à débattre des critères d’admission quelques mois avant le sommet. Des discussions qui se sont poursuivies pendant le sommet de Johannesburg.

ÉGYPTE

Avec plus de 109,3 millions d’habitants en 2020 selon la Banque mondiale, l’Égypte est le 3e pays le plus peuplé d’Afrique, derrière le Nigeria et l’Éthiopie. Son Produit intérieur brut (PIB) est de 404,1 milliards de dollars selon cette même source. Déjà en 2017, le pays était la 1ère puissance économique du continent africain en matière de PIB parité pouvoir d’achat (PPA) et la 3e si l'on prend le PIB nominal, juste derrière l'Afrique du Sud et le Nigeria.

Étant donné le climat désertique du pays, la plupart de l'activité humaine et économique se retrouve concentrée le long du Nil. Il dispose d'une économie diversifiée, à la différence de nombreux pays africains. Ainsi, en 2015, 16% du PIB était dû au secteur manufacturier, 12% au secteur extractif (à comprendre l'exploitation de ressources naturelles comme le pétrole), 13% au commerce de gros et de détail, etc.

Le gouvernement a entrepris depuis 40 ans des réformes afin de réduire la forte centralisation héritée du président Gamal Abdel Nasser. La politique de réformes et d’ouverture économique entreprise par l’Égypte entre 2006 et 2008 a permis des taux records de croissance élevés à 7% l'an et cela aurait probablement pu continuer sur une plus longue période s'il n'y avait pas eu la crise économique mondiale de 2008.

ÉTHIOPIE

L’admission de l’Éthiopie au sein des Brics, est un moment fort pour le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, s’est réjoui hier le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, après l’annonce. «L’Éthiopie est prête à coopérer avec tous pour un ordre mondial inclusif et prospère», a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

Traditionnellement non-alignée, l’Éthiopie entretient des liens étroits avec la Russie et la Chine qui sont d’ailleurs ses principaux partenaires commerciaux. Pour rappel, l’Éthiopie a été durant la décennie 2010 une des économies les plus dynamiques du monde. Le pays possède une économie essentiellement agricole, il est vrai que cette économie a été fragilisée par des sécheresses, des pénuries alimentaires et des conflits politiques, cependant elle transite actuellement vers une économie industrielle et exportatrice.

Les ressources naturelles de l'Éthiopie ont permis au pays d'entretenir des relations commerciales avec le monde extérieur pendant des siècles. Il sera d’un apport particulier pour le bloc dont il est membre aujourd’hui.

Source: L'Oeil du Sahel N°1837