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‘Bagarre’ entre l’Etat camerounais et Eneo : la situation se dégrade

l’Etat du Cameroun a contesté la somme réclamée par Eneo

Mer., 3 Mai 2023 Source: www.camerounweb.com

Les relations entre l’Etat camerounais et Eneo ne sont pas au beau fixe depuis un certain temps. Et jusqu’ici l’affaire se présente mal.

C’est que, le 14 avril 2023, Actis, la maison-mère du concessionnaire du secteur de l’électricité au Cameroun a écrit une lettre au Premier ministre Joseph Dion Ngute lui demandant de régler une dette de 186 milliards comme dettes de l’Etat camerounais.

Le patron d’Actis a exigé dans sa correspondance que cette somme soit réglée avant le 28 mai 2023, ce qui n’a pas été fait.

Aux dernières nouvelles, des réunions entre l’Etat du Cameroun et Energy of Cameroun (Eneo) se multiplient depuis quelques semaines, histoire de se mettre d’accord sur la valeur de la créance avant le paiement.

Selon nos confrères d’Investir Cameroun, l’Etat du Cameroun a contesté la somme réclamée par Eneo. « Deux rubriques font particulièrement l’objet de contestation : la compensation tarifaire (subvention au consommateur supportée par l’État, représentant la différence entre ce que ce consommateur doit réellement payer et ce qu’il paie effectivement) et l’éclairage public. Selon nos informations, sur ces deux rubriques, Eneo demande respectivement 72 et 57 milliards de FCFA pour une période allant de 2020 à 2023 », a écrit le site d’actualités.

« Au Minfi, se référant aux protocoles d’accord portant règlement partiel de la dette de l’État envers Eneo, on estime que les compensations tarifaires des années 2020, 2021 et 2022 ont été entièrement réglées. On assure aussi que celle de l’année 2023 fait déjà l’objet d’une convention de remboursement de dettes entre Eneo, Electricity Development Corporation (EDC) et l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel). En outre, les factures pour l’éclairage public n’ont toujours pas été validées par l’Arsel et ne sauraient donc constituer une créance », détaille Investir Cameroun.

Il faut souligner que dans sa lettre, le patron d’Actis explique cette lourde dette par la consommation d’électricité de l’Etat, des pouvoirs publics et des entités publiques, complétée par les remboursements de la taxe sur la valeur ajoutée pour 2022 et les paiements de compensation tarifaire qui n’ont pas été effectués.

Les deux parties ne sont pas parvenues à trouver un accord. Une autre rencontre avait encore eu lieu le 2 mai mais aucune information sur les décisions prises n’a été divulguée.

Source: www.camerounweb.com