Pour le ministre des Finances Alamine Ousmane Mey, c’est une contreperformance. C'est pourquoi il recommande la mise en œuvre des contrôles conjoints DGI-DGD pour inverser cette tendance durant le reste de l’année.
Le fisc a perçu à 447,6 milliards de FCFA de recettes fiscales entre janvier et mars 2017 contre 468,9 milliards de FCFA au premier trimestre 2016. Soit une baisse de 21,3 milliards de FCFA (-4,5%). Les recettes sont même en retrait de 41,6 milliards soit un taux de réalisation de 91,5% par rapport aux 489,2 milliards de FCFA attendus au cours du premier trimestre 2017.
Si l’on en croit Le Quotidien de l’Economie, c’est en baisse par rapport aux prévisions fixées par la loi de finances 2017. D’après le ministre des Finances (Minfi), qui a publié l’exécution budgétaire du Cameroun à fin mars 2017, cette contreperformance s’observe essentiellement au niveau de l’impôt sur les sociétés (IS) non pétrolières et sur l'Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) qui diminuent de 27 milliards et 24,5 milliards respectivement.
«La sous réalisation observée au niveau de l’IS non pétrole s’explique principalement par la baisse des soldes d’IS d’environ 28 milliards. Par contre, la TVA et la TSPP (Taxe spéciale sur les produits pétroliers), augmentent respectivement de 12,8 milliards et 2,3 milliards», analyse le Minfi.
La Direction générale des Impôts du Minfi (DGI) a mis en place une stratégie consiste à: «renforcer l’activité d’apurement des arriérés au 31 décembre 2016; mettre en œuvre les contrôles conjoints DGI-DGD; exploiter les résultats des enquêtes menées au cours de l’exercice 2016 pour améliorer les résultats du contrôle fiscal, notamment au niveau des grandes entreprises; améliorer les versements spontanés dans les Centres des impôts de moyennes entreprises (CIME) et optimiser la mobilisation des impôts et taxes payés par le budget de L’État», souligne le quotidien. Rendu à la fin du mois de mars, les recettes non fiscales baissent de 14,6 milliards (-36,4%) et s’établissent à 25,5 milliards.
Ce qui constitue un retrait de 4,5 milliards, soit un taux de réalisation de 85% par rapport aux 30 milliards de prévision trimestrielle, nous apprend le rapport du Minfi.