Le Comité de pilotage et de suivi des pipelines a publié le 24 mai 2016, lors de sa session ordinaire annuelle tenue à Yaoundé, les résultats obtenus au cours des activités menées entre les mois de janvier et avril 2016. Il en ressort que le Pipeline Tchad-Cameroun a généré un droit de transit de 10 milliards de FCFA sur les trois premiers mois de l’année 2016.
«En 2015 le droit de transit était évalué à 12 milliards, cette année il chute à 10 milliards de FCFA», constate le magazine Financial Afrik. Selon le communiqué du Comité de pilotage et de suivi des pipelines, cette baisse est imputable à «la diminution des quantités transportées. Sans compter le contexte international défavorable marqué par la baisse du cours du pétrole brut».
En 2014, le droit de transit du pétrole tchadien sur le territoire camerounais, à travers le pipeline Tchad-Cameroun, a généré des recettes d’un montant total de 17,5 milliards de francs CFA au Trésor public camerounais. Ce montant représentait la rente versée au Trésor public camerounais pour le transit de 27,5 millions de barils de pétrole tchadien.
À fin octobre 2013, ce même droit de transit avait rapporté seulement 5,8 milliards de francs CFA, pour le transit de 24,6 millions de barils de brut en provenance des champs pétroliers tchadiens.
L’explosion du droit de transit constaté en 2014 était la conséquence de sa revalorisation intervenue le 29 octobre 2013. Il est passé de 195 francs CFA (0,41 dollar) le baril, à 618 francs CFA (1,30 dollar) le baril, après d’âpres négociations entre l’État du Cameroun et la société COTCO, qui gère l’oléoduc côté Camerounais.
Rappelons que le pipeline Tchad-Cameroun, mis en service en 2003, transporte le pétrole enclavé des champs pétrolifères de Bolobo, de Miandoum et de Kome, près de Doba, dans le sud du Tchad, sur une distance de 1070 km dans le Sud du Cameroun pour aboutir à un terminal d’exportation à Kribi (Cameroun), dans le golfe de Guinée. Le pétrole y est transféré d’un terminal flottant de stockage et de déchargement, situé à 11 km au large, aux fins d’exportation sur les marchés mondiaux.