Donner plus de visibilité à l’artisanat camerounais et partant, permettre aux artisans de vivre de leur talent. Tel est l’objectif de la galerie d’art virtuelle annoncée depuis peu par le ministre des Petites et moyennes entreprises de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA).
La galerie constitue une sorte de boutique en ligne à travers laquelle les artisans pourront exposer différents objets d’art, quel que soit l’endroit où ils se trouvent. Le monde entier pourra alors admirer le talent des artisans à partir d’un clic. « L’accès à ce site sera gratuit pour tous les exposants », a rassuré Jacques Nyam Eben, conseiller technique N°1 au MINPMEESA.
L’idée de la création d’une galerie virtuelle est née de la volonté gouvernementale de promouvoir l’industrie locale dans un contexte marqué par la quête de compétitivité et la préparation de la Coupe d’Afrique des nations féminine en novembre prochain.
Cette plateforme permettra de faciliter la tâche aux touristes qui pourront se faire une idée du type d’objet en vente, du prix et de l’adresse des fabricants. « Imaginez-vous un objet d’art made in Cameroon, acheté à 10 000 F dans une foire et que ce même objet soit proposé à près de 1 500 dollars soit environ 780 000 F dans un musée à Atlanta aux Etats-Unis » Cette comparaison faite par Laurent Serge Etoundi Ngoa lors du lancement du Salon international de l’artisanat du Cameroun (SIARC) le 02 mars dernier à Yaoundé, témoignait à suffisance de la volonté gouvernementale de s’arrimer à l’ère de l’économie numérique.
L’interactivité du site leur permettra aussi de passer des commandes et de se faire livrer sans avoir à parcourir les points de vente. Pour mûrir ce projet, le ministère s’est entouré de l’expertise technique du cabinet Bridge Africa, spécialisé dans la conception du site Internet et dans la communication.
Lors du point de presse du 2 mars dernier, le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa a rappelé que le projet est en bonne voie. Il est donc question que certaines opérations soient mises sur pied, notamment la normalisation des articles. Le commerce électronique est également une piste à explorer pour la valorisation des objets et l’homologation des prix. Afin que l’artisan puisse vivre de son art.
Toutes ces opérations seront également pratiquées dans les villages artisanaux. « Nous planchons actuellement sur des réglages techniques tels que le fonctionnement du site, le système d’envoi d’argent et de réception des marchandises », a déclaré Maxine Moffet responsable de Bridge Africa. Une fois conçue, la galerie exigera de la part des artisans, une grande disponibilité de leurs produits qui pourront être sollicités en grand nombre à travers le monde.
Toutes choses qui favoriseront dès lors, la création d’emplois, la valorisation de la chaîne des valeurs. Il y aura aussi, d’après Maxine Moffet, une meilleure qualité de l’emploi des artisans qui disposeront dès lors d’un marché international. D’après Jacques Nyam Eben, la galerie virtuelle devra être finalisée d’ici juin prochain.