Bilan en demi-teinte pour le secteur bancaire camerounais

Une Cliente Dans Une Agence Western Union Une cliente dans une agence Western Union

Thu, 15 Dec 2016 Source: cameroon-info.net

L’opération d’emprunt obligataire initiée par l’État camerounais dans le but de rechercher 150 milliards FCFA sur le marché financier pourrait être assimilée à un bon point enregistré en 2016 dans le secteur des Finances. «L’opération s’est déroulée mieux qu’initialement anticipée. Elle a été significativement sursouscrite, et ce dans le délai très ambitieux que l’émetteur (l’État du Cameroun) et le consortium (les banques) s’étaient fixé. On a obtenu plus de 173 milliards de souscriptions», affirme Alexandre Beziaud, l’Administrateur Directeur Général de Société Générale Cameroun (SGC), l’un des arrangeurs de cet emprunt.

D’après Le Quotidien de l’Économie du 14 décembre 2016, les fonds collectés ont permis de poursuivre l’exécution de certains projets. «Parmi ceux-ci, on peut citer les travaux de construction des Autoroutes Yaoundé-Nsimalen, Yaoundé-Douala», peut-on lire. Certaines banques ont diversifié leurs offres de services en mettant l’accent sur l’innovation, mais elles ont également ouvert plusieurs agences à travers le pays.

Les banques se sont aussi distinguées par la signature de plusieurs accords de partenariats, dans l’optique d’étendre et diversifier leurs activités. «L’autre fait majeur dans le secteur bancaire en 2016 est la sortie de la banque Commercial Bank Cameroun (CBC) du purgatoire de l’administration provisoire, ceci après sept ans d’incertitudes. Une nouvelle équipe dirigeante a été nommée avec à la tête, Léandre Djummo, directeur général», révèle le journal.

La suspension des envois d’argent à l’étranger via Western Union, Moneygram, etc., constitue des zones d’ombre en 2016. Ce, à cause de la hausse de la taxe à l’exportation. Aussi, les réserves de change ont connu une baisse drastique. Une situation imputée à la baisse des cours du pétrole, la hausse des importations par rapport aux exportations, également, au non-rapatriement des recettes d’exportation par les entreprises exportatrices installées au Cameroun.

Pour les experts, cette diminution des recettes a pour conséquence, l’augmentation de la dette intérieure, évaluée à environ 100 millions de FCFA. La spirale infernale de fermeture des Établissements de Micro Finance (EMF) s’est poursuivie avec notamment le Crédit Mutuel. La Société de Micro Finance pour l'Épargne et le Crédit D'investissement (COMECI), a failli vivre le même scénario.

La Banque Internationale du Cameroun pour l'Épargne et le Crédit (BICEC), a été l’actrice de l’un des plus grands scandales enregistrés dans le secteur bancaire au Cameroun, avec notamment le détournement de 50 milliards FCFA à la BICEC suivie de l’incarcération de certains de ses responsables, dont le Directeur général adjoint de la banque et de la convocation d’anciens Directeurs Généraux au tribunal de Grande instance de Douala.

Source: cameroon-info.net