Au cours de la visite qu’il vient d’achever au Nigéria, le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a invité son homologue nigérian, le président Buhari, a œuvrer pour la mise en place de projets de co-développement impliquant leurs deux pays.
«Nous savons, en effet, que le sous-développement, c’est-à-dire la pauvreté et l’ignorance, favorisent les entreprises de mouvements terroristes tels que Boko Haram. C’est pourquoi, Monsieur le Président, Cher Frère, je crois qu’il serait utile, pour commencer, d’élaborer des projets de co-développement dans nos régions frontalières parfois délaissées», a plaidé Paul Biya, qui répondait alors au toast prononcé le 3 mai dernier à son endroit par le Président Buhari.
Poursuivant dans sa lancée, le chef de l’Etat camerounais a indiqué les secteurs dans lesquels cette coopération bilatérale peut être plus bénéfique pour les populations camerounaise et nigériane. «Des projets agricoles et d’infrastructures pourraient être envisagés en commun.
Il faudra pour cela raccorder nos réseaux routiers (ce qui est en cours), fournir de l’énergie électrique (ce que le Cameroun pourra faire à moyen terme) et y implanter des infrastructures sociales», a précisé le chef de l’Etat camerounais.
Outre ces aspects liés au développement socio-économique des deux pays, le Président Biya a implicitement lancé à ses homologues du bassin du Lac Tchad un appel à la pérennisation des actions concertées en matière de lutte contre le terrorisme, comme on le voit actuellement dans le cadre de la coalition contre la secte islamiste nigériane Boko Haram.
«Je crois que les pays de la zone du Lac Tchad, et particulièrement le Nigeria et le Cameroun, auront intérêt, une fois le phénomène terroriste éradiqué, à se concerter pour en prévenir la réapparition. Il s’agira bien entendu de dispositions communes d’ordres militaire et sécuritaire …», a souhaité Paul Biya.