La session budgétaire s’est ouverte jeudi 10 novembre 2016 au Palais de Verre de Ngoa-Ekelle. Le Quotidien de l’Économie paru vendredi 11 novembre 2016 révèle cependant que, au moment où le Président de l’Assemblée Nationale Cavayé Yeguie Djibril ouvrait les travaux, le budget se trouvait encore dans un autre palais: à Etoudi, Présidence de la République. «Il y subit les derniers arbitrages sur son enveloppe finale et ses répartitions, preuve qu’il ne sera pas déposé au bureau du Parlement «au plus tard, quinze jours avant le début de la session», peut-on lire dans le quotidien qui souligne que ce retard n’offusque guère les parlementaires.
Le Gouvernement table sur un projet budget de 4 373,8 milliards de FCFA pour l’année 2017, une enveloppe susceptible d’évolution. L’année dernière, le montant annoncé en conseil de cabinet par le Ministère des Finances (MINFI) avait été modifié au moment du dépôt du projet de budget au Parlement. Néanmoins, si celui de 2017 est retenu, il sera en augmentation de 139,1 milliards de FCFA par rapport à l’année en cours, soit une progression en valeur relative de 3, 1%. Pour le journal, c’est un ralentissement important de la courbe des prévisions budgétaires.
En 2016, le budget de l’État est de 4 234,7 milliards de FCFA. Il est en augmentation de 488,1 milliards de FCFA par rapport aux 3 746,6 milliards de FCFA de l’année 2015, le taux d’accroissement relatif étant de 13%. Le Gouvernement envisage une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de 6,1% en 2017, contre 5,3% en 2016. «Ici, le Fonds Monétaire International (FMI) est pris à contre-pied, lui qui fixe la croissance du PIB du Cameroun à 4,8% en 2016 avant les 4,2% en 2017. Donc, entre le Fonds et le Gouvernement, les divergences sont profondes au regard de l’écart de prévision pour l’année 2017, qui est de près de deux points, exactement 1,9 de croissance. La croissance hors pétrole est quant à elle estimée à 5,5%».