Business au Cameroun ou en Europe : la 'part' de Francis Ngannou

Ngannou)battu Business au Cameroun ou en Europe : la 'part' de Francis Ngannou

Wed, 28 Aug 2024 Source: www.camerounweb.com

Les récentes déclarations de Francis Ngannou lors d'une interview avec "Investir au Pays" ont suscité un débat enflammé. Le champion camerounais d'arts martiaux mixtes, connu pour son franc-parler, a affirmé qu'un mototaximan (benskineur) au Cameroun s'en sortait mieux qu'un "bozayeur" ayant traversé le désert et la Méditerranée pour atteindre l'Europe. Cette déclaration a provoqué des réactions mitigées, certains la jugeant déplacée, tandis que d'autres, ayant compris le fond de son raisonnement, y voient une vérité dérangeante.

En réalité, Francis Ngannou ne cherchait pas à dénigrer les immigrants, mais à dénoncer la souffrance et les risques encourus par ceux qui choisissent cette voie périlleuse pour atteindre l'Europe. Lui-même ayant vécu cette expérience douloureuse, il sait de quoi il parle. Il a évoqué les années passées dans les forêts du Maroc, les dangers mortels du désert, et les nuits passées sans abri en Europe. Son ascension fulgurante est une exception, mais combien d'autres partageant le même rêve n'ont pas cette chance ? Combien périssent en route, ou finissent par vivre dans la précarité une fois arrivés ?

Francis Ngannou comparait cette réalité à celle d'un benskineur au Cameroun, qui malgré les difficultés, parvient souvent à se construire une vie stable. Un mototaximan peut, par ses efforts, bâtir une maison, envoyer ses enfants à l'école, et subvenir aux besoins de sa famille, ce qui reste inaccessible pour un bozayeur sans papiers, confronté à une exploitation sans fin en Europe.

Cette réflexion ne visait pas à glorifier la situation au Cameroun, mais à poser une question importante qui va sans doute interpeller chaque jeune camerounais : le jeu en vaut-il la chandelle ? Pour ceux qui pensent que l'Europe est une terre de promesses, Ngannou rappelle que la réalité peut être tout autre pour ceux qui s'y rendent sans préparation et sans statut légal.

Source: www.camerounweb.com