Les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), envisagent de mettre sur pied une raffinerie communautaire de pétrole de taille importante au cours des 15 prochaines années.
Composée du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad, la Vision CEMAC 2025 vise à faire un espace économique intégré et émergeant dans cette région.
D’après un constat officiel, pour être rentable, une raffinerie doit avoir une taille supérieure à un seuil critique et le niveau d’équipement adéquat. C’est une contrainte technique pour les industries lourdes, les cimenteries par exemple.
Les trois raffineries existant en zone CEMAC (Gabon, Cameroun et Congo), ainsi que la quatrième qui est projetée par le Tchad, sont toutes de petite taille et condamnées à perdre de l’argent.
Selon le commissaire au département de l’étude, de la recherche et du développement social, chargé des droits de l’homme et de la bonne gouvernance, Jean Eudes Teya, « la question de la mutualisation des moyens de production où des moyens de raffinage dans le domaine pétrolier est une simple question économique. Si les rapports d’échelle font que c’est mieux transformé ensemble et ensuite chacun reprend sa part, eh bien ce serait illogique de ne pas recourir à cette voie. »
Par ailleurs, un financement de 1,5 milliard de F Cfa est annoncé, tandis que le site dudit projet et son calendrier sont en cours des réflexions.