En prélude à la 33ème session du Conseil des ministres de l'Union économique d'Afrique centrale (UEAC), les experts pays du Comité inter-Etats de la Cemac se sont retrouvés, le 17 octobre, au Centre international des conférences de Sipopo, en Guinée équatoriale.
Au cours des travaux, la vice-présidente de la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), Fatima Haram Acyl, a déclaré que « la question du financement de la communauté est devenue alarmante, en dépit de toutes les initiatives entreprises pour éradiquer les dysfonctionnements observés ».
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De fait, a indiqué la vice-présidente, la persistance des distorsions introduites dans le mécanisme de la taxe communautaire d'intégration (TCI) est à l'origine des tensions de trésorerie préoccupantes, de l'accumulation de lourds arriérés de paiement et de sérieuses difficultés à exécuter les activités des institutions communautaires.
Pour illustrer son propos, Fatima Haram Acyl a révélé : « le taux de recouvrement de la TCI courante prévue pour l'exercice 2018, de seulement 15% à la fin du mois d'août, renseigne précisément sur la gravité du problème ». Une interpellation formulée à l'endroit des experts du Comité inter-Etats qui a donné le ton des trois jours de travaux qui devront aboutir à des propositions fortes, afin de dynamiser le fonctionnement et les actions de la Commission de la Cemac, sous l'impulsion de son président, Daniel Ona Ondo.
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Le paiement de la TCI dans la zone Cemac correspond à 1% des importations en provenance des Etats tiers. Mais cette taxe est boudée par les six Etats de la Communauté.