Cacao-Café dans l’engrais de la professionnalisation

Omer Gatien Malédy Exec Sec CICC CICC

Thu, 13 Aug 2015 Source: cameroon-tribune.cm

Une convention-cadre signée mardi à Douala entre le Cicc et quatre organisations de producteurs.

Constat du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) : près de 25 ans après la libéralisation des filières cacao et café, les organisations de producteurs, d’une manière générale, peinent à franchir le palier de la professionnalisation.

Ce rappel a été fait le 11 août dernier par le secrétaire exécutif du Cicc, Omer Gatien Maledy, à l’occasion d’une signature de convention cadre entre l’organisme et quatre organisations de producteurs (Op) à Douala.

De fait, le Cicc dresse un tableau préoccupant de la filière, découlant de ce manque de professionnalisme.

D’abord, sur le plan de la production. Face à un verger vieux et de faibles rendements, ou encore au vieillissement de la force de travail, les Op n’ont pas su s’équiper en petit matériel d’entretien des plantations, ni assurer leur approvisionnement en matériel végétal.

Ensuite, au niveau de la commercialisation. Assujetties au diktat des acheteurs, les Op ne disposent pas de moyens suffisants pour s’équiper en matériel roulant leur permettant d’assurer le groupage des produits de leurs membres, ni de se doter d’infrastructures de stockage, de matériel de pesage et d’équipements de contrôle de la qualité.

Enfin en matière de financement. Ne disposant pas de crédits à la production et en l’absence d’un système de crédits de campagnes, les producteurs consentent souvent à vendre à bas prix des produits qui ne respectent pas les itinéraires techniques au niveau post-récolte (fermentation et séchage), sacrifiant ainsi la qualité.

Le Cicc estime que ces manquements doivent être corrigés au plus vite, et que cela passe par la professionnalisation des Op. D’où la convention-cadre signée mardi dernier, qui prévoit un accompagnement des producteurs. Entre autres activités envisagées, l’amélioration de la qualité par un accompagnement technique ; l’insertion des jeunes dans la production à tr avers le programme « New Generation » ; le rajeunissement du verger ; la rationalisation de la commercialisation interne ; la promotion des initiatives locales de transformation, etc.

Les quatre premières Op éligibles à cet accompagnement, et avec lesquelles la convention a donc été signées, sont réparties dans le Centre et le Littoral, et comptent en tout 5 700 membres.

Source: cameroon-tribune.cm