Séduit par New Generation, programme du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) du Cameroun visant à rajeunir à la fois la force de production et les plantations de cacao dans le pays, la World Cocoa Foundation (WCF) envisage de l’étendre aux autres pays producteurs de cacao en Afrique, a annoncé Omer Gatien Malédy sur Commodafrica.
En effet, souligne le secrétaire exécutif du CICC, après avoir octroyé un financement de 125 000 dollars (environ 62 millions FCfa) au CICC en décembre 2014 pour soutenir le programme New Generation, la WCF a sollicité et obtenu de l’interprofession cacao-café du Cameroun, une autorisation pour implémenter ce programme dans d’autres pays producteurs de cacao en Afrique.
Présenté par certains experts comme le projet le plus innovant dans la filière cacao au cours de ces dernières années, New Generation fait également des émules au sein de la Commission de l’UE. A en croire M. Malédy, l’UE a montré beaucoup d’intérêt pour ce programme d’insertion des jeunes dans la cacaoculture, qui pourrait être un excellent palliatif à l’émigration vers l’Europe des jeunes africains des pays producteurs de cacao et de café.
A l’occasion de l’Expo de Milan 2015, le CICC a même lancé une opération de charme en direction des jeunes de la diaspora, en leur proposant la culture du cacao comme projet de retour au pays, avec en contrepartie la mise à leur disposition de tout le dispositif d’appui prévu dans le cadre du programme New Generation. Ce retour au pays pourrait faire beaucoup de bien aux pays européens, pour lesquels l’immigration constitue de plus en plus un véritable caillou dans la chaussure.
Lancé il y a 3 ans, le programme New Generation encadre actuellement 1000 jeunes, et ambitionne de franchir la barre de 3000 jeunes encadrés chaque année. Sur 3 ans, ce programme a déjà permis de créer 1335 hectares de cacaoyères. New Generation consiste à offrir à des jeunes issus des centres de formation en agriculture du pays, tout le nécessaire pour se lancer dans la culture du cacao à condition que ces derniers disposent du terrain et s’engagent à créer 3 hectares de cacaoyères pendant les 3 années que durera leur encadrement par l’interprofession cacao-café. BRM