Le Cameroun dépense chaque année plus de 400 milliards de francs CFA dans l’importation de céréales destinées nourrir sa population, d’après des chiffres publiés lundi par l’Agence de promotion des investissements (API).
Ces importations portent essentiellement sur le riz, soit 250 milliards de francs CFA par an, et le maïs et ses produits dérivés pour une enveloppe estimé à 150 milliards de francs CFA.
Ainsi, malgré des projets engagés depuis quelques années par les pouvoirs publics avec l’appui des bailleurs de fonds pour la promotion de la riziculture et du maïs à travers le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) avec l’appui de la Banque mondiale, « la situation reste critique » dans ces domaines, a indiqué le directeur général de l’API, Marthe Angélique Mindja.
Dans cette perspective, a-t-elle souligné, « le gouvernement a mis sur pied une panoplie de mesures incitatives à l’investissement » et « nous invitons les opérateurs économiques à saisir ces opportunités pour investir dans ces secteurs où la demande reste très élevée ».
Les initiatives ont pour objectif de réduire considérablement le déficit de la balance commerciale, « alors que, souligne-t-on du côté de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat, le Cameroun dispose de nombreux atouts non seulement pour nourrir toute sa population mais également, pour consacrer au moins 50 % de sa production à l’exportation dans la sous-région ».