Le Symposium international sur l’entrepreneuriat social pour le développement durable en Afrique subsaharienne tenu à Yaoundé ce 26 août 2022 a permis aux experts camerounais et ceux venus du Ghana et du Burkina Faso de trouver des solutions.
Des experts venus du Ghana et du Burkina Faso se sont retrouvés avec ceux du Cameroun à l’hôtel Djeuga de Yaoundé, dans le cadre de la recherche sur l’entrepreneuriat social et solidaire. Et dans ce domaine, ces trois pays ont les mêmes problèmes. Les stratégies que les uns et les autres se sont partagées ce 26 août 2022, peuvent être un début de solution pour développer l’entrepreneuriat social et solidaire. L’on est convaincu que les recommandations issues du Symposium international sur « l’entrepreneuriat social pour le développement en Afrique subsaharienne : leçons tirées de l’incubation des entreprises dans lesdits pays », seront un début de solution.
La problématique du financement des Entreprises de l’économie sociale et solidaire a été posée au cours de ce symposium organisé par la Fondation Denis et Lenora Foretia. Les leçons tirées de l’incubation d’entreprises au Cameroun, au Burkina Faso et au Ghana avec le financement du Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Il est question avec ce projet, de cartographier les pratiques d’incubation d’entreprises des lesdits pays et de voir comment ces pratiques contribuent au Objectifs de développement durable (ODD) et donc de promouvoir l’entrepreneuriat social.
L’objectif de ce symposium était de présenter les résultats de la recherche aux parties prenantes. Ce qui a permis de discuter sur la voie à suivre pour renforcer l’efficacité des structures d’accompagnement des entreprises et leur engagement à contribuer à la réalisation des ODD dans ces différents pays. « Des résultats principaux des études que nous avons menées, il ressort que les entreprises sociales font face à un véritable problème de financement. Plus de 52% des entreprises sociales interrogées au Cameroun ont identifié un problème de financement comme un obstacle majeur au développement de leurs activités. Ce résultat coïncide avec ce qui existe dans la littérature de la plupart des entreprises subsahariennes font face aux problèmes de financements », a indiqué le Dr Jean Cédric Kouam, le responsable de la division des affaires économiques de Nkafu Policy Institute. L’autre constat l’amateurisme du personnel utilisé dans l’entrepreneurial social. « Nous avons également trouvé que les entreprises sociales n’ont pas de personnels qualifiés. Parce que pour accompagner les entreprises qui ont des difficultés, il faut véritablement avoir un personnel de qualité et qualifié. Donc, il y a un problème de qualification et de compétence au sein des entreprises », a-t-il précisé.
Des solutions pour accroître le développement de l’entrepreneuriat social ont été alors évoquées. « Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est de savoir que quelque chose est fait sur le terrain mais, il faut un renforcement des capacités. Il faut renforcer les capacités des entreprises sociales ; renforcer les capacités des structures d’accompagnement ; faciliter la collaboration entre les fournisseurs des capitaux des structures d’accompagnement pour que ces structures d’accompagnement puissent vraiment accompagner les entreprises dans la mission sociale qu’elles se sont fixée », a déclaré le Dr Jean Cédric Kouam.