Quelques semaines après avoir interpellé Emmanuel Macron sur les implications de la guerre en Ukraine sur les économies africaines, Célestin Tawamba, a eu l’occasion d’échanger de vie voix avec le président français lors de séjour au Cameroun. Le patron du GICAM qui a habitué les Camerounais à des attaques frontales avec les ministres de Biya y compris le premier ministre a été plutôt docile face à Macron. Il a consacré plus de la moitié de son intervention à louer les interventions de la France en Afrique tout en implorant plus de générosité de la part de l’hôte.
Dans le flot de louange et d’adoration, Célestin Tawamba a néanmoins ressorti subtilement un sujet qui lui est cher. Il s’agit des sanctions des occidentaux sur les produis agricoles russes. Le patron du GICAM a invité le président français à faciliter les transactions avec les banques sur l’engrais et les produits agricoles russes.
« Pour le blé, à titre d’exemple, les importations représentent environ 85% de l’approvisionnement, dont un tiers provient de Russie ou d’Ukraine. À cet égard, ce sont tout de même 16 pays regroupant 40% de la population du continent, soit 374 millions d’habitants, qui dépendent à 56% et plus du blé russe et ukrainien. C’est considérable ! » avait plaidé Célestin Tawamba dans sa lettre.
