La Conférence économique internationale "Investir au Cameroun, Terre d'attractivités" a mis en avant le fort potentiel du pays pour séduire. Détails. Plus de 800 participants, ministres, représentants des institutions de développement africaines et internationales, ainsi que des chefs d'entreprises, industriels, entrepreneurs, décideurs et financiers venus du monde entier ont participé à la Conférence « Investir au Cameroun » en ce milieu du mois de mai 2016.
M. Tony Elumelu, président du groupe UBA, a insisté sur l'attractivité du pays : « En tant que banquier et entrepreneur de longue date, j'ai appris comment repérer un bon investissement et je peux affirmer aujourd'hui à tous les financiers et entrepreneurs que le Cameroun est un pays propice à l'investissement. »
Un potentiel à valoriser
La Conférence économique internationale sur les opportunités d'investissement au Cameroun a permis de dresser un état des lieux de la situation économique et des prévisions de croissance, et surtout de valoriser l'important potentiel économique à travers divers projets structurants dans le cadre de la stratégie à long terme du Cameroun, appelée Vision 2035.
Dans son discours d'ouverture, le président Paul Biya a souligné sa vision : « Notre objectif est d'atteindre l'émergence à l'horizon 2035. Le Cameroun est, par-dessus tout, déterminé à favoriser l'investissement privé en vue d'accélérer la croissance économique et la prospérité pour ses populations. Votre présence ici exprime votre détermination à contribuer à la réalisation de ces aspirations légitimes de notre pays. »
Un plan d'action à mettre en œuvre
La Conférence a été une occasion unique de recueillir auprès de nombreux acteurs économiques et financiers des propositions concrètes visant à améliorer les conditions d'investissements au Cameroun pour renforcer l'attractivité financière du pays et nourrir la croissance. À l'issue des interventions en plénière et des échanges dans les tables rondes, les hautes personnalités ont adopté les recommandations pour un plan d'action en réponse à l'appel et aux attentes du président camerounais, contenus dans son discours d'ouverture.
Il s'agit de prendre acte des recommandations formulées pendant ces deux jours pour favoriser l'investissement privé qui est au cœur de toute croissance, renouveler l'engagement d'être davantage aux cotés des acteurs du secteur privé pour faciliter leurs démarches et les accompagner dans la réalisation effective de leurs projets au Cameroun, prendre les mesures prioritaires pour la mise en place à un niveau approprié d'un conseil pour le suivi du financement et de la réalisation des projets identifiés et présentés au cours de la Conférence, faciliter l'obtention des visas pour les hommes d'affaires avec dématérialisation des démarches (mise en place d'une procédure de visa on line) et, en attendant, l'octroi généralisé des visas au débarquement.
En plus, créer des zones économiques spéciales, encourager des investissements privés par des facilités fiscales et administratives et une administration plus performante, renforcer les liens avec les pays voisins de la CEMAC et du Nigeria pour accroître la taille du marché régional.
« Mettre l'homme au cœur de toute initiative économique »
Les participants à la rencontre de Yaoundé ont conseillé au président Biya de « prendre des initiatives dans l'intérêt des Camerounais ». C'est bien pour eux et avec eux que le décollage économique du Cameroun doit être accéléré », ont-ils ajouté.
À cet égard, dans la déclaration finale rendue publique, les participants ont précisé qu'« il importe de mettre l'homme au cœur de toute initiative économique en veillant notamment à ce que chaque projet contribue réellement à l'emploi et à l'amélioration des conditions de vie des populations, de favoriser une croissance et un développement durables respectueux de la nature et des générations à venir, d'accélérer la formation des jeunes générations aux nouvelles technologies qui sont créatrices d'emploi, d'accélérer la formation professionnelle des techniciens et des ingénieurs, si indispensables à l'industrialisation du pays, notamment pour les projets structurants et notre économie agricole ».